Vivendi Games et Activision prêts à démarrer leur partie

Deux mois et demi après la publication des bans, le mariage se précise entre Vivendi Games, la filiale jeux vidéo de Vivendi, et Activision. " Nous avons mis en place les équipes chargées d'intégrer les activités ", explique Thomas Tippl, directeur financier d'Activision, qui prendra ces fonctions au sein du nouveau groupe de jeux vidéo. Vivendi aura le contrôle de l'affaire valorisée à 18,9 milliards d'euros. Pour avoir 68 % du capital, il aura apporté sa filiale Vivendi Games (valorisée 8,1 milliards d'euros) et 2,4 milliards de cash. Mais, les rênes de la nouvelle entité - et sa stratégie - sont confiées au PDG d'Activision, Robert Kotick. Pour l'éditeur, dont les principaux succès sont Guitar Hero ou Call of Duty, il s'agit de mettre la main sur World of Warcraft, jeu massivement multijoueur sorti des studios Blizzard (Vivendi Games), qui compte plus de 10 millions d'abonnés dans le monde. " Nous voulions être présents sur ce segment où il est très difficile de réussir, explique Thomas Tippl. Il faut développer en permanence des contenus. Ces dernières années, Blizzard a au moins investi 200 millions de dollars dans World of Warcraft. "UNE AUBAINEMême si le jeu massivement multijoueur reste une niche à l'échelle de l'industrie, il présente plusieurs avantages. " Le jeu en ligne permet de s'implanter dans des zones comme la Russie ou la Chine, qui connaissent de gros problèmes de piratage " plaide le directeur financier. " Il est impossible d'y vendre des jeux à 40 euros et des consoles de troisième génération, mais on peut y commercialiser des plages de jeu de 60 minutes pour 2 ou 5 euros. " Activision, qui estime la marge opérationnelle de Blizzard à 47 %, compte aussi donner un coup de fouet à la sienne, aujourd'hui de 18 %. En 2009, la marge d'Activivion-Blizzard devrait atteindre 25 %, soit 1,1 milliard d'euros.Pour Vivendi, dont World of Warcraft a sauvé Vivendi Games, la reprise d'Activision est une aubaine. Elle permet au conglomérat de mieux valoriser une activité, mal perçue par les marchés. Pour cette raison, Activision-Blizzard restera cotée au Nasdaq. Vivendi résout aussi un autre problème : les jeux pour consoles, dont le déficit opérationnel atteint 50 % selon d'Activision. Si le studio Blizzard va conserver son indépendance, ce ne sera pas le cas des quatre studios de Sierra, qui seront visiblement restructurés. Ils seront d'ailleurs mis sous la responsabilité de Mike Griffith d'Activision.Le calendrier prévuAnnoncée le 2 décembre, la fusion de Vivendi Games et d'Activision devrait être bouclée au premier semestre. L'opération a déjà passé le barrage des autorités de la concurrence américaines. Elle est en ce moment passée au crible de l'organe de tutelle de la Bourse américaine, la SEC. Elle attend ces prochaines semaines l'accord de Bruxelles, avant d'être soumise à l'approbation des actionnaires d'Activision.
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