Compte à rebours pour la présidence de la SNCF

Le suspense autour de la nomination du nouveau président de la SNCF n'est toujours pas levé. À quelques jours seulement du Conseil des ministres du 20 février, où son nom pourtant devrait être dévoilé. Selon nos informations, le président de la République, Nicolas Sarkozy, devrait prendre sa décision ce week-end. Même si différents noms ont circulé - Stéphane Richard, directeur de cabinet de Christine Lagarde, Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports, Jean-Paul Bailly, président de La Poste -, seuls deux candidatures semblent sérieuses : Anne-Marie Idrac, numéro un de la SNCF, et Guillaume Pepy, son numéro deux.D'un côté, donc, Anne-Marie Idrac, l'actuelle présidente de la SNCF, voit son mandat se terminer le 25 février. Arrivée en juillet 2006 pour remplacer Louis Gallois, elle " n'a pas démérité ", indiquent des membres du gouvernement. L'année 2007 a pourtant été particulièrement chargée, entre le lancement de la restructuration du fret, la réforme du service minimum, mais surtout laréforme des régimes spéciaux deretraite. Elle savait qu'elle aurait joué le rôle de fusible, si la situation avait dégénéré. Elle a tenu. " Anne-Marie Idrac a un point faible : elle n'a pas vraiment d'appui politique ", explique toutefois un expert. Elle traîne encore son image de proche de François Bayrou, a des soutiens auprès de Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé ou Valéry Giscard d'Estaing. " Mais elle ne les a pas suffisamment exploités ", dit un observateur.NUMERO UN OU PARTANTFace à elle, son binôme Guillaume Pepy. Également numéro deux du temps de Louis Gallois, il sait déjà une chose : soit il devient numéro un, soit il quitte l'entreprise où il travaille depuis une quinzaine d'années - avec quelques allers-retours. Au moment du départ de Louis Gallois, Guillaume Pepy avait déjà espéré lui succéder. Alors qu'au secrétariat d'État aux Transports on aimerait un numéro un très impliqué dans le redressement du fret, les faits d'armes de Guillaume Pepy se situent plus du côté de la très grande vitesse, de l'international, de l'innovation, du grand public. Il a été en première ligne pendant les négociations sur les retraites, ce qui lui a valu d'être remarqué par Xavier Bertrand, le ministre du Travail.Quel profil sera choisi pour présider aux destinées de l'entreprise pendant les cinq prochaines années ? Les défis ne manquent pas pour le nouveau président, entre la renaissance du fret, l'ouverture à la concurrence du transport de voyageurs et le développement des transports en Île-de-France. " Le contexte politique actuel ne conduit pas à l'audace ", souligne un observateur. De là à penser qu'Anne-Marie Idrac sera reconduite, il n'y a qu'un pas.
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