Renault muscle ses centres techniques hors de France

Nous embauchons 80 nouveaux salariés par mois en Roumanie. Fin 2009, nos effectifs d'ingénierie atteindront les 2.500-2.700 personnes, contre 1.500 aujourd'hui. La conception de base de la Logan sera toujours localisée en France, mais le développement se fera désormais là-bas ", nous affirme Jean-Louis Ricaud, directeur général adjoint de Renault en charge de l'ingénierie. Inauguré en juin 2007, le nouveau technocentre de Bucarest sera complété, fin 2009, par un centre d'essais. Investissement total : une centaine de millions d'euros.La Roumanie représente la pièce maîtresse de la nouvelle stratégie de Renault en matière d'ingénierie. Le constructeur délocalise ses centres techniques, pour suivre son internationalisation et profiter des bas coûts locaux. Les frais d'ingénierie représentent, il est vrai, plus de 10 % du coût total d'un véhicule.Le groupe vient par ailleurs de " finaliser la structuration de l'ingénierie des activités coréennes de Renault Samsung, qui prendront en charge les futures remplaçantes des berlines SM5 et SM7, lesquelles seront dérivées de la Laguna, précise Jean-Louis Ricaud. Nos effectifs en Corée ont doublé en deux ans à un millier de personnes ".En Inde, " nous montrons un centre opérationnel en 2010 de 1.200 à 1.500 personnes de Renault, et autant pour notre partenaire Nissan. Ce centre de Chennai sera notamment une base arrière informatique, qui prendra largement le relais de nos contrats de prestations en France ", indique le directeur général adjoint. Mais " l'ingénierie de la voiture à 2.500 dollars [avec Bajaj] sera aussi réalisée là-bas ".LA CONCEPTION DE NOUVELLES PLATES-FORMES RESTE EN FRANCEEnfin, Renault apportera son savoir-faire technique au constructeur russe Avtovaz (Lada), dont il devrait prendre prochainement 25 % du capital. " 30 à 50 personnes de chez nous pourront être intégrées au centre d'Avtovaz à Togliatti qui compte 5.000 personnes au total. " À terme, " des évolutions de moteurs pourraient être d'ailleurs confiées à Avtovaz ".Dans ce contexte, " les effectifs de l'ingénierie de Renault en France [12.000 personnes environ, Ndlr] resteront quasi stables, compte tenu de la charge de travail ", précise Jean-Louis Ricaud. Au cours des cinq prochaines années, " leur décroissance sera inférieure au nombre de départs en retraite, résume-t-il. La France se concentrera sur les plates-formes nouvelles en amont. L'exécution sera, elle, de plus en plus prise en charge par les centres délocalisés. Ce qui va surtout diminuer en Europe occidentale, ce sont les prestations d'études qu'on sous-traitait jusqu'ici ".
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