2007, année record en fusions-acquisitions

Signe du dynamisme du marché des logiciels et services informatiques en France, les opérations de fusions-acquisitions ont atteint un record en 2007. 138 transactions se sont conclues, soit 10 % de plus qu'en 2006, ce qui place 2007 non loin des 144 opérations enregistrées en 2000, selon l'édition 2008 du baromètre annuel publié hier par AP Management, société de conseil en fusions-acquisitions pour le secteur des technologies de l'information. " Après une année 2005 charnière, la progression s'est amorcée en 2006, mais 2007 a été une année incroyable ", constate Pierre-Yves Dargaud, président d'AP Management. En valeur, le montant des opérations a progressé de 113 % à 2,73 milliards d'euros, tiré par le rachat de l'éditeur français de logiciels Business Objects par l'allemand SAP pour 1,037 milliard d'euros. La comparaison, toutefois, est faussée par rapport à 2006, dépourvu d'opération exceptionnelle.L'une des raisons de ce rythme frénétique est due à l'atomisation du marché - une spécificité française -, ce qui explique que 86 % des transactions restent franco-françaises. Une constante. Mais, s'interroge Pierre-Yves Dargaud, " la vraie question est pourquoi vendre ". L'une des réponses est la pression des directions achats des clients qui cherchent à rationaliser leur parc informatique et à réduire le nombre de leurs fournisseurs. Autre facteur, la globalisation, qui laisse de moins en moins de place aux acteurs locaux. Aussi dynamiques soient-elles, nombre de PME du secteur sont de plus en plus exclues des appels d'offres et donc contraintes à s'adosser." LES OPERATIONS AGRESSIVESSE MULTIPLIENT"Dans ce contexte, les fonds d'investissement, qui " avaient jusque-là laissé les PME technologiques aux ventures-capitalistes ", entrent dans le jeu. Ils sont intervenus dans 18 opérations en 2007 contre 6 en 2006. L'entrée d'Apax au capital de GFI Informatique ou encore la montée de Pardus et Centaurus dans celui d'Atos Origin illustrent ce changement. " Les opérations agressives se multiplient avec l'arrivée des fonds, mais aussi celle des opérateurs télécoms et, prochainement, des acteurs indiens ", dit Pierre-Yves Dargaud. Ce mouvement devraitse poursuivre d'autant que, gagnées par l'effet " papy boom ", nombrede sociétés du secteur voient leur fondateur rattrapé par l'âge de laretraite.
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