La qualité de PSA et Renault jugée insuffisante

Malgré une certaine progression de Citroën ces dernières années, les marques automobiles françaises sont toujours médiocrement jugées dans l'enquête annuelle du groupe d'édition allemand Motor Presse auprès de 265.300 lecteurs de journaux automobiles en Europe (dont L'Automobile Magazin e en France), au Brésil, et en Chine. À peine 20 % à 30 % des conducteurs européens sondés citent ainsi spontanément Peugeot, Renault ou Citroën sur la question cruciale de la fiabilité des véhicules, contre 30 % à 55 % Volkswagen, 80 % à 90 % Toyota. Cedernier figure parmi les plusprisés avec Honda, BMW, Audi et Mercedes.Les marques françaises se retrouvent entre le treizième et le quinzième rang sur vingt, à peu près au niveau de Ford, Opel ou Fiat. Si Peugeot et Citroën sont classés dans la moyenne en Chine sur ce critère de la fiabilité, les deux marques ainsi que Renault se retrouvent au dernier rang auBrésil. Sur le critère de la qualité de finition, 20 % des sondés européens citent la marque Peugeot, 15 % seulement Renault ou Citroën, mais 35 % à 60 % Volkswagen. Consolation : Nissan, partenaire japonais de Renault, fait encore moins bien.BONS CRASH TESTS DE RENAULTEn ce qui concerne la cote à la revente, le résultat est encore plus sévère, les français se retrouvant dans le fond du classement. Renault n'est même pas cité du tout en Allemagne.Heureusement, Renault et Citroën se rattrapent en matière de rapport qualité-prix avec des notations supérieures à la moyenne. Le service après-vente de Renault est jugé très bon en France et se situe fort correctement dans les autres grands pays du Vieux Continent, Moins performants que leur compatriote, Peugeot et Citroën n'en récoltent pas moins des résultats honorables sur ce point.Les marques françaises se distinguent aussi sur le plan du style. Le design de Citroën est apprécié dans l'Hexagone et en Italie. Renault est aussi plébiscité pour la sécurité. Les cinq étoiles recueillies aux crash tests sur la plupart de ses modèles finissent par payer.Prioritairement, les firmes hexagonales ont donc un sérieux effort à fournir en matière de qualité-fiabilité. D'autres enquêtes auprès des consommateurs ont démontré dernièrement que certains modèles récents étaient bien perçus, tels les Renault Clio III ou Modus, le Citroën Picasso. Mais il faudra du temps pour redresser une réputation guère flatteuse. Carlos Ghosn, PDG de Renault, comme Christian Streiff, son homologue de PSA Peugeot-Citroën, sont conscients des enjeux. Mais il y a urgence.
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