Les labos étrangers à l'affût des génériques français

Par latribune.fr  |   |  269  mots
Et ce, sans procéder à une opération de croissance externe. À première vue, le marché français des génériques semble en effet plus qu'alléchant. L'an dernier, il a augmenté de 20 % pour atteindre près de 2 milliards d'euros. À la faveur des prochaines expirations de brevets, Erik Roche, directeur général de Biogaran, prédit une hausse de 47 % des ventes de génériques à 2,8 milliards d'euros d'ici à 2011. De quoi susciter l'appétit des fabricants étrangers.TAILLE CRITIQUE" En dix ans, ce secteur n'a jamais été profitable. Et à moins de 200 millions d'euros de chiffre d'affaires, un fabricant de génériques ne peut pas espérer être rentable en France ", de l'avis de Pascal Brière , le président de Biogaran. Lequel se targue d'une année 2007 " satisfaisante dans un contexte difficile " . Avec un chiffre d'affaires de 448 millions d'euros, la filiale génériques de Servier revendique une part de marché de 23 %, contre plus de 26 % pour Mylan, qui a racheté le leader Merck Génériques l'an dernier. La concurrence est féroce entre les baisses de prix des génériques (­­ - 25 % en deux ans et demi) et la récente réforme des marges des pharmaciens. Les baisses de tarifs ont privé Biogaran de 40 millions d'euros de chiffre d'affaires. Mais le lancement d'une quarantaine de nouveaux produits (dont 10 liés à des expirations de brevet), représentant des ventes d'environ 90 millions d'euros, a compensé le manque à gagner. En clair, mieux vaut connaître les spécificités du marché français et disposer d'une taille conséquente avant de s'y aventurer, selon l'état-major de Biogaran.