Technip tire un trait sur les risques passés

Sans bruit, Thierry Pilenko s'attaque aux difficultés laissées par son prédécesseur, Daniel Valot. Président de Technip depuis un an, il a passé en revue tous les contrats, dont les périlleux qui lui avaient été légués. Son premier objectif est de diminuer les risques de très importants projets signés ces dernières années. En 2007, les problèmes d'exécution de certains de ces contrats l'ont mené à provisionner 320 millions d'euros, ce qui a fait chuter de 37 % son bénéfice net, à 126,3 millions d'euros. Une opération vérité qui ne devrait plus se renouveler, selon Thierry Pilenko. " On ne devrait pas passer de nouvelles provisions en 2008, a-t-il déclaré. Nous avons revu et provisionné la dizaine de grands projets à risque datant de la période 2004- 2006. " En commençant par les quatre contrats du Qatar qui représentent à eux seuls 18 % du chiffre d'affaires 2007 du groupe (7,88 milliards d'euros, + 14 %).En 2007, la part de la zone risquée du Moyen-Orient est tombée de 48 % à 34 % du carnet de commandes du groupe, au profit notamment de l'Europe. De même, les contrats de construction " à prix forfaitaire " , où Technip assume tous les aléas, ne représentent en 2007 que 43 % du carnet de commandes de la branche Onshore, contre 71 % en 2006. " En Amérique du Nord et en Australie, où nous ne pouvons pas maîtriser la productivité, nous n'acceptons plus de tels contrats ", ajoute le patron de Technip.EFFORTS EN MER PROFONDEPour 2008, le nouveau président de Technip promet de " très bonnes perspectives ". Le groupe porte ses efforts vers sa branche la plus rentable, l'activité en mer profonde (Subsea). Avec une marge opérationnelle de 15,8 % en 2007 (contre 3,1 % pour le groupe), celle-ci a vu ses prises de commandes progresser de 28 % l'an dernier. Celles de la branche Onshore, dont les contrats difficiles lui valent une marge opérationnelle négative de 3,9 %, ont reculé de 23 %. Mais cette dernière pèse encore 56 % du chiffre d'affaires du groupe, contre 31 % pour Subsea.
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