C'est une entorse majeure au concept de Lidl. Mais elle est payante : grâce aux grandes marques qu'elle a introduites dans ses rayons depuis deux ans, l'enseigne allemande ne cesse de grignoter des parts de marché en France. " C'est même la seule enseigne de hard discount à continuer de progresser ", observe Sophie Primas, directrice de département à TNS Worldpanel. Sa part de marché s'est établie à 4,3 % à fin juin 2007, soit 0,3 point de plus qu'à fin juin 2006, tandis que celle du hard discount alimentaire dans son ensemble stagne à 13,1 %. Leader des enseignes de hard discount devant Leader Price, Ed et Aldi, Lidl se classe désormais au septième rang des enseignes alimentaires en France. Plus aucune des grandes marques de produits de grande consommation ne peut l'ignorer.70 MAGASINS OUVERTS EN 2007La mise en rayon de bouteilles de Coca-Cola ou de packs de yaourts Danone contribue au développement de son chiffre d'affaires exclusivement tiré jusque-là par des produits sans marques. " Cela lui permet aussi de réformer son image un peu "cheap"", remarque Laurent Thoumine, associé chez Kurt Salmon Associés. " Du coup, un client peut en faire son enseigne principale pour y faire ses courses, et non plus celle où il n'achetait que ses produits de base ", ajouteCédric Ducrocq, PDG du cabinet de conseil Dia-Mart.Au passage, Lidl empiète sur le territoire des hypermarchés. Une stratégie qui va de pair avec son développement géographique. Adepte des magasins de 600 à 1.200 m2, la chaîne a ouvert environ 70 magasins en 2007, portant son réseau à 1.350 unités, vingt ans après son arrivée en France. " Lidl est désormais une enseigne de proximité ", juge Laurent Thoumine. Pour preuve : l'année dernière, le groupe, qui emploie15.000 personnes en France, a ouvert deux entrepôts à Rennes et Meaux, portant à 19 son nombre de sites logistiques. De quoi accompagner son expansion dans toutes les villes de France.

latribune.fr

26 Sept 2008, 4:37

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