Iberia relance son alliance avec British Airways

Une fois conclue la bataille au sein de son actionnariat avec la montée en puissance de CajaMadrid, l'heure est venue pour Iberia, qui n'entend nullement faire cavalier seul, de définir sa politique d'alliances en Europe. Elle passera avant tout par British Airways. C'est ce du moins qui ressort des propos tenus par le président de la compagnie aérienne espagnole, Fernando Conte, lors de la présentation, mercredi, des résultats annuels. Ceux-ci démontrent que Iberia reste un beau parti dans le club européen : au-delà de la forte augmentation du bénéfice net, passé de 116,1 à 327,6 millions d'euros en glissement annuel, la compagnie affiche de nouveau un coefficient de remplissage en progression, à 81,6 %, (et même à 88,8 % dans les destinations lointaines), un des meilleurs d'Europe.Malgré cette solide assise, le temps est révolu où Iberia semblait vouloir faire monter les enchères entre prétendants en n'excluant aucune option d'alliance. D'Air France et de Lufthansa, Fernando Conte ne parle désormais plus, réservant apparemment ses projets d'avenir à British Airways, qui détient déjà 9,9 % du capital de la compagnie espagnole. Il a assuré, sans autre précision, vouloir accroître ses accords de collaboration avec les britanniques, qui incluent déjà l'exploitation conjointe des vols entre les deux pays.Iberia est bien décidé à participer à la restructuration en cours du ciel européen. " Le secteur aérien reste trop fragmenté en Europe, a affirmé Fernando Conte. De plus, il doit maintenant s'adapter à la disparition des dernières barrières d'ordre réglementaire, ce qui se traduira par une accélération des mouvements d'absorption et de fusion. Iberia ne peut pas rester isolée. Nous ne sommes pas, et nous ne voulons pas être, une simple compagnie régionale, ou de niche. "MARCHE ESPAGNOL TRES ECLATEParallèlement, Fernando Conte doit aussi se renforcer sur son marché national, très éclaté. Ce qui explique l'offre que la compagnie vient de présenter sur le numéro deux hispanique, Spanair, mis en vente par son propriétaire SAS. Le marché espagnol est, avec le britannique, le plus concurrentiel d'Europe, avec une douzaine de compagnies, a rappelé le patron d'Iberia. " En France, le leader accapare une part de marché de 90 % sur les vols domestiques, observe-t-il. En Allemagne ou dans les pays scandinaves, elle atteint 60 %. En Espagne, le numéro un Iberia ne dépasse pas 35 %. Ce qui explique que la majeure partie des compagnies présentes dans le pays sont en déficit sur ce segment de marché. Une situation insoutenable. "
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