IBM restructure massivement ses activités européennes

Croissance des marchés de l'informatique et des services moins forte qu'ailleurs, coûts salariaux plus élevés et réglementation sociale plus stricte, voilà, selon IBM, ce qui pèse sur ses bénéfices. En conséquence, le géant de l'informatique a décidé de supprimer entre 10.000 et 13.000 emplois au niveau mondial, dont "la majorité" en Europe. IBM promet des détails par pays début juillet.769 postes en France. L'annonce n'est qu'une demi-surprise. Les syndicats européens attendaient en effet une annonce depuis la réunion du comité européen les 25 et 26 avril dernier. Ainsi, en France, un plan de sauvegarde de l'emploi, qui porte sur 769 personnes, est d'ores et déjà engagé, depuis la mi-avril. "L'annonce d'aujourd'hui n'est qu'une confirmation de ce qui se passe sur l'ensemble de ce que l'on peut appeler les "vieux" pays européens", estime Claude Lefloch, délégué central CFE-CGC et membre du comité de groupe européen d'IBM. Selon les syndicats d'IBM, entre 7.500 et 9.000 personnes seraient touchées, en Europe de l'Ouest, par cette nouvelle restructuration. "Les nouveaux pays européens vont bénéficier de ce que l'on appelle des délocalisations "near shore" de l'Irlande, du Royaume-Uni, de l'Espagne, etc.", poursuit le membre du comité de groupe européen. Les syndicats français appellent déjà à une "journée d'action le 23 mai" pour réclamer "zéro licenciements".Alors qu'en France, le chiffre de 1.000 postes supprimés pourrait être atteint, selon les syndicats, les organisations allemandes font d'ores et déjà part de leur crainte de voir jusqu'à 2.500 salariés sur 25.000 perdre leur poste. Au Royaume-Uni, où 25.000 salariés travaillent sur 35 sites, les syndicats s'inquiètent également de voir disparaître jusqu'à 2.500 postes, voire des sites entiers. Mark Loughridge, le directeur financier d'IBM, a indiqué que les départs volontaires seraient encouragés, notamment les préretraites. Il a, en revanche, prévenu que les départs prévus aux Etats-Unis seraient "non volontaires".Lors de l'annonce de ses résultats le mois dernier, IBM avait indiqué que ses ventes avaient reculé de 8 % en Allemagne, de 7 % en Italie et de 3 % en France, tandis qu'elles progressaient de 18 % en Chine, Inde et Russie.Mais les suppressions d'emplois ne représentent qu'un aspect de la restructuration annoncée. IBM souhaite également "devenir plus efficace, renforcer ses activités liées directement aux clients et se saisir d'opportunités sur les marchés à forte croissance". IBM compte supprimer tout un échelon hiérarchique jusqu'à présent en charge de la supervision internationale, et redéployer ses salariés des sièges vers le terrain et les clients. Des équipes plus petites, plus souples et "transfrontalières" devraient être mises en place.1,7 millard de dollars. Au total, cette restructuration, la plus importante depuis les 15.600 postes supprimés par le PDG d'IBM, Sam Palmisano, en 2002, devrait coûter entre 1,3 et 1,7 milliard de dollars au cours du deuxième trimestre, ce qui pèsera d'autant sur son résultat net. Selon son directeur financier, le groupe compte engranger entre 300 et 500 millions de dollars de bénéfices de son plan de redressement durant le deuxième semestre de l'année.Marion RojinskyUne forte présence européenne94.000 salariés IBM en Europe avec un siège européen à Paris12.000 en France, répartis entre le siège d'IBM France à Paris, le laboratoire de La Gaude (Nice), le centre de Montpellier et les directions commerciales en région769 suppressions de postes en France dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi engagé en m
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