En dépit de la franche opposition des régions de France qui refusent de reprendre à leur compte les lignes ferroviaires déficitaires, la SNCF poursuit son programme de réduction des dessertes interrégionales. Trois lignes de trains Corail "ultra déficitaires" de l'Ouest de la France risquent de voir leur desserte réduite à partir de la mi-décembre car "service public ne rime pas avec déficit", a confirmé hier le directeur général de la SNCF, Guillaume Pépy, sur France 2. "C'est un projet et pas une décision ; il y a là-dessus une discussion en cours, elle va continuer", a-t-il précisé.Dans une lettre du 29 juillet adressée au président (PS) de la région Pays de la Loire Jacques Auxiette, la SNCF a annoncé son intention de procéder, en décembre 2005, à "certains ajustements" sur les axes Quimper-Nantes-Bordeaux-Toulouse, Caen-Le Mans-Tours et Nantes-Lyon. Ces modifications pourraient notamment aboutir à la suppression de "tous les trains Corail [...] sur l'axe Caen-Le Mans-Tours", affirme Jacques Auxiette."Aménagements". "Il n'y a pas de suppression de liaisons interrégionales envisagée, mais des aménagements", rectifie le ministère des Transports, sans plus de précisions sur les modalités et l'ampleur de ces modifications.L'Association des régions de France (ARF) dénonce pourtant la décision "unilatérale" de la SNCF et du gouvernement de supprimer "des lignes de trains voyageurs sur le réseau grandes lignes". Soulignant que "le processus devrait se généraliser puisque les liaisons Paris-Bâle, le tracé de Toulouse-Bordeaux-Hendaye et le grand bassin parisien sont menacés". Le déficit des 25 lignes Corail interrégionales atteint 124 millions d'euros par an, dont quelque 20 millions d'euros sur les trois lignes évoquées, selon un récent audit.C. C.

latribune.fr

26 Sept 2008, 3:21

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