Forte hausse des fusions dans les SSII

Par latribune.fr  |   |  316  mots
Avec la reprise du marché des services informatiques en France, les rumeurs d'importantes opérations de consolidation ont de nouveau cours sur les marchés. La fusion récente Logica-CMG-Unilog leur a donné raison et les regards se portent désormais vers Sopra. Mais l'opération Logica-CMG-Unilog, où la dimension patrimoniale a joué un rôle non négligeable, est l'arbre qui cache la forêt. Le paysage français des services informatiques reste en grande partie le fait de PME. Cette opération majeure a pesé 40 % du 1,7 milliard d'euros totalisé par les 82 transactions réalisées en 2005 (soit 37 % de plus que le 60 en 2004), selon le baromètre annuel publié par la société de conseil AP Management.Hors Logica-CMG-Unilog, précise Pierre-Yves Dargaud, président d'AP Management, "on dépasse le milliard d'euros, soit 46 % de plus qu'en 2004". Et 27 % de plus qu'en 2000, année faste pour le secteur. La majorité des opérations sont le fait d'entreprises dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas 7,5 millions d'euros. Ainsi, la SSII Neurones (100 millions de chiffre d'affaires, 1.500 personnes) a-t-elle réalisé depuis fin 2000 six acquisitions pour une quinzaine de millions.Taille "relative". Ce tableau met à mal la notion de taille critique vantée par les grandes SSII. Celle-ci est "fluctuante et relative", juge Pierre-Yves Dargaud. Certes, comme le note Georges Hazan, du cabinet Ituitucapital, les grosses SSII vont devoir "se transformer dans les cinq prochaines années pour accompagner leurs clients à l'international". Mais "les directeurs informatiques des entreprises moyennes hexagonales veulent de la proximité, de la réactivité et de la personnalisation", explique Ludovic Melot, directeur de recherche au cabinet Precepta. "Même les grands donneurs d'ordres font appel à des SSII très spécialisées de moins de 100 personnes", remarque aussi Luc de Chammard, PDG de Neurones. Et ces petites SSII ont souvent des taux de rentabilité plus élevés que leurs aînées.Clarisse Jay