D'un côté, les distributeurs européens d'habillement se réjouissent de recevoir bientôt leurs commandes en provenance de Chine, bloquées aux douanes depuis plusieurs semaines. De l'autre, les industriels voient d'un mauvais oeil le nouvel accord trouvé lundi entre l'Union européenne (UE) et la Chine. "Nous sommes déçus et inquiets. Puisque les fondamentaux de la situation n'ont pas changé depuis le 11 juin, date de l'accord originel, nous ne voyons aucune raison d'admettre de nouveaux compromis", explique Philip Libeert, le président d'Euratex, qui représente les industriels européens.Ce dernier déplore que "l'industrie soit placée dans une situation où la validité d'importants accords commerciaux est constamment remise en cause". En effet, Euratex s'est battu pour rétablir les quotas limitant les importations de textile chinois qui avait été supprimés au 1er janvier. Un accord signé le 11 juin entre l'UE et la Chine avait partiellement répondu à cette demande puisque 10 catégories de produits (pantalons, pull-overs, soutiens-gorge, etc.) étaient de nouveau soumises à quotas. Mais ces seuils annuels ayant été atteints dès cet été pour plusieurs produits, l'UE a dû renégocier avec la Chine afin de débloquer les marchandises retenues aux douanes.Excès d'importations. Guil- laume Sarkozy, le président de l'Union des industries textiles, qualifie l'accord de "pis-aller réaliste" : "Il a fallu six semaines aux administrations européenne et chinoise pour mettre en place les instruments de gestion de l'accord du 11 juin. Des opérateurs ont tiré parti de ce vide juridique et administratif. L'excès de ces importations par rapport aux quotas - 80 millions de pièces - pèsera sur nos marchés, au détriment des prix, des marges et de l'emploi industriel."Toutefois, l'UIT et l'Union française des industries de l'habillement reconnaissent qu'il fallait bien trouver une destination à ces marchandises. Les distributeurs européens ont prévenu, dès hier, que "ce chaos pourrait se représenter l'an prochain".Anne-Laure RobertLa Chine confirme l'achat de dix AirbusComme nous l'écrivions hier, China Southern a confirmé l'accord avec Airbus pour l'achat de dix A 330 (huit dans la version 300 et deux dans la version 200) pour un montant de 1,5 milliard de dollars (environ 1,2 milliard d'euros). Les livraisons des biréacteurs s'étaleront entre 2007 et 2008. Le futur membre chinois de Skyteam, l'alliance commerciale d'Air France-KLM, possède déjà plus de 60 Airbus dans sa flotte. China Southern est pour l'heure la seule compagnie chinoise à avoir commandé cinq très-gros-porteur A380.

latribune.fr

26 Sept 2008, 3:32

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