Hier s'est tenue la première des deux journées de la réunion extraordinaire du conseil de surveillance de Volkswagen qui a débuté en fin d'après-midi. À l'ordre du jour : le projet de restructuration du leader européen de l'automobile. Bernd Pischetsrieder, le président du directoire, et Wolfgang Bernhard, le directeur de la marque Volkswagen, devaient justifier pourquoi il leur semble indispensable d'allonger la durée du temps de travail et de supprimer quelque 20.000 emplois sur un effectif de 105.000 salariés. Et ce alors que la marque a réalisé un bon premier trimestre.Les chiffres seront publiés le 28 avril mais déjà la marque de Wolfsburg a annoncé un bond à fin mars de ses ventes sur un an de 15,7 % à 795.000 unités. Ce redressement devrait lui permettre d'enregistrer à fin mars un résultat opérationnel pour les marques VW et Seat de quelque 291 millions d'euros. Un résultat jugé insuffisant par le président au regard du chiffre d'affaires qui pour la même période devrait avoir dépassé les 13,8 milliards.Si les représentants des actionnaires soutiennent Bernd Pischetsrieder dans son projet de relever de 6 heures à près de 35 heures la durée hebdomadaire de travail dans les usines allemandes, les représentants des salariés entendent y mettre leurs conditions. Le président du syndicat IG Metall, Jürgen Peters, en sa qualité de vice-président, joue une partie serrée. Il devrait être soutenu par le président du conseil de surveillance, Ferdinand Piëch, prêt à faire sauter une direction qui a osé dévoiler les ficelles du système VW. "On ne connaît toujours pas les raisons réelles du conflit", se plaint Albrecht Denninghoff, analyste chez HVB, se demandant s'il s'agit d'une lutte de personnes ou d'un différend stratégique sur le plan de restructuration.Bénédicte de Peretti, à Munich

latribune.fr

26 Sept 2008, 3:28

Partager :