Renault et PSA courtisés pour des coopérations

Par latribune.fr  |   |  294  mots
Le russe Avtovaz, le malaisien Proton ou le gouvernement roumain ont ceci en commun qu'ils courtisent les constructeurs français pour que ceux-ci les tirent d'embarras."Notre image de champion des coopérations fait que la plupart des constructeurs mondiaux viennent nous voir, en disant : est-ce qu'on ne pour rait pas faire quelque chose d'intelligent ensemble ?", s'enorgueillit Jean-Martin Folz, le président du directoire de PSA Peugeot-Citroën. "Mais, pour dix discussions qui commencent, il y en a cinq dans lesquelles on trouve un sujet, trois où l'on explore des pistes et une qui aboutit", précise-t-il.Les Français sont sollicités pour trois raisons : leurs aptitudes avérées à coopérer, la relative modestie de leur taille, qui les rendmoins hégémoniques que des concurrents américains, allemands ou japonais, et leur santé rassurante. Renault a ainsi envoyé une mission d'évaluation chez Avtovaz, le constructeur des Lada, à la demande de ce dernier. PSAest aussi "dans une première phase de contacts" avecProton.Le constructeur malaisien en difficulté avait naguère produit des Citroën AX sous licence. À la recherche d'un repreneur pour l'usine Daewoo de Craiova, l'État roumain discute avec Renault - déjà propriétaire du roumain Dacia - et surtout son alliéNissan.Fiat prépare de son côté pour 2008 un petit utilitaire avec PSA, le Microcargo, sur une plate-forme de Punto. Celui-ci sera assemblé chez son partenaire turc Tofas. Et, après avoir longtemps hésité, l'italien semble prêt, désormais, à participer au futur emplacement des grands monospaces fabriqués en coopération avec le français dans le nord de l'Hexagone. Enfin, Mitsubishi, qui avait besoin de saturer ses usines, commencera en 2007 à produire des 4x4 pour Peugeot et Citroën.A.-G. V.