Véritable symbole de la coopération entre la SNCF et la Deutsche Bahn (DB), le train à grande vitesse qui reliera à partir du 10 juin 2007 les quatre pays européens, la France, l'Allemagne, la Suisse et le Luxembourg à 320 km/h, va permettre à l'ICE 3, le train allemand, d'entrer pour la première fois en gare parisienne et au TGV français d'aller à Stuttgart et à Munich. Une première dans l'histoire du trafic ferroviaire européen. De fait, dans le cadre d'un accord opérationnel, les deux compagnies ont décidé de se partager le marché. Tandis que les trains à grande vitesse allemands (ICE 3) assureront la liaison Paris-Francfort, les TGV effectueront les relations de Paris à Stuttgart et Munich. Les personnels à bord des trains seront franco-allemands et bilingues.Pour développer une offre intégrée, les deux compagnies travaillent à la création d'une société d'exploitation commmune. Car, pour l'heure, l'offre n'est pas la même de bout en bout de la ligne. En France, la réservation s'impose tout comme sur la partie internationale alors que, côté allemand, celle-ci ne sera pas obligatoire.Concurrencer l'aérien. Avec 118 trains à grande vitesse par jour couplés à une offre de trains express régionaux (TER) renforcée de 30 %, les deux compagnies prévoient d'augmenter " le trafic de 40 % dès la première année et de 65 % à l'horizon 2009-2010 pour passer de 8 millions de voyages à 11,5 millions ", a indiqué Mireille Faugère, la directrice de Voyageurs France Europe, branche grandes lignes de la SNCF. Cette croissance devrait résulter, selon Guillaume Pépy, directeur général de la SNCF, du transfert d'au moins 50 % des clients de l'avion vers le rail. Pour concurrencer les compagnies aériennes low-cost, la SNCF mettra d'ailleurs en service des trains ID TGV notamment sur Paris-Mulhouse.Pour renforcer cette coopération dans la grande vitesse, la DB souhaite par ailleurs entrer au capital de Thalys, le train à grande vitesse du nord de l'Europe, qui dessert les régions de quatre pays, la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne. Pour l'instant, la DB n'est qu'un partenaire de Thalys, dont l'activité est gérée par une société détenue à 70 % par la SNCF et à 30 % par la belge SNCB.L'accord sur l'intéressement en suspens à la SNCFTrois fédérations syndicales de cheminots (CFDT, CFTC et CFE-CGC) ont accepté le projet d'accord d'intéressement soumis hier à la signature à la SNCF, lequel avait été précédemment rejeté par les syndicats majoritaires (CGT, SUD Rail, Unsa, FO et FGAAC). Les fédérations contestataires doivent se réunir aujourd'hui pour tenter de coordonner leurs positions. La signature du texte vise pour la période 2006-2008 à un "partage des surplus de performance" si les résultats atteignent ou dépassent les prévisions budgétaires. Le projet propose un relèvement de la somme minimale de 100 à 120 euros pour atteindre "250 à 300 euros par agent".

latribune.fr

26 Sept 2008, 3:34

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