Maurizio Borletti, président de la Rinascente, a présenté hier lors d'un comité central d'entreprise (CCE) son projet pour le Printemps à ses salariés. Sans convaincre. À l'issue du rachat réalisé par le fonds immobilier Rreef de la Deutsche Bank à PPR pour un montant de 1,075 milliard d'euros, l'homme d'affaires italien détiendra 30 % du capital du Printemps. " Interrogé sur l'emploi, il a annoncé que pour deux départs il n'y aurait qu'une seule embauche ", s'inquiète Marcelle Rohr, déléguée CFDT, interrogée par l'Agence France Presse. " Certains magasins ne seront-ils pas cédés à la concurrence ? " questionne aussi en vain Cheikh Kane, élu CGT. Maurizio Borletti a annoncé vouloir consacrer 280 millions d'euros à la rénovation des 17 grands magasins et à leur repositionnement sur le secteur du luxe. Une perspective qui, en creux, dessine un avenir incertain à Made in Sport et Citadium, deux enseignes d'articles de sport qui relèvent aussi du périmètre de vente du Printemps.