Les gagnants et les perdants en Bourse

Depuis quelques mois, les groupes aurifères connaissent donc un retour en grâce. Cependant, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Pour l'heure, seules les grosses capitalisations connaissent l'euphorie boursière. Un phénomène qui s'explique par des niveaux de valorisation particulièrement bas. Mais pas seulement. De façon générale, l'aversion au risque tient les investisseurs à l'écart des petits acteurs dont le profil est plus spéculatif. En outre, de façon structurelle, " le marché des mines est relativement petit. De fait, les investisseurs recherchent avant tout les titres les plus liquides avant d'aller chercher les moyennes et petites mines ", explique Jean-Philippe Roos, gérant Fructifond International Or chez Natixis AM qui est positionné sur les grosses capitalisations aurifères telles que Barrick Gold, Newmont Mining ou encore Goldcorp ou AngloGold Ashanti. Parmi ceux-là, certains présentent un intérêt supplémentaire. " Je suis positif sur Newmont car son titre a largement sous-performé et offre aujourd'hui un réel intérêt, indique de son côté Arnaud Cayla, gérant actions chez Barclays. Par ailleurs, le nouveau management se montre très agressif et cela devrait rapidement porter ses fruits. "CRITERES DE SELECTION POINTUSLes petites et moyennes mines, qui avaient surperformé en 2007 quand les plus grandes faisaient grise mine en Bourse, sont aujourd'hui délaissées. Cela étant, certaines gardent de beaux potentiels. C'est ce qu'estime Arnaud Cayla qui s'est positionné sur des sociétés comme Yamana Gold ou Agnico-Eagle. Plus généralement, les groupes de second plan devraient toutefois prochainement connaître un regain d'intérêt, estiment les spécialistes du secteur.Cependant, les critères de sélection, même parmi les plus grandes capitalisations, sont très pointus. D'emblée, certains profils suscitent la défiance des investisseurs. C'est le cas de toutes les mines dont la devise locale s'apprécie par rapport au dollar (Afrique du Sud, Canada, Australie). À ce titre, les groupes sud-africains au premier rang desquels Harmony Gold ou Gold Fields, défavorisés par le rand (monnaie sud-africaine), pâtissent aussi de réserves de plus en plus difficiles d'accès, de coûts de production toujours plus élevés et d'une main-d'oeuvre sans cesse à renouveler. Dans ce contexte, leur intérêt est moins évident. Un avis qui n'est pas partagé par tous. " Des mines marginales comme Harmony Gold peuvent être recherchées, souligne ainsi Jean-Philippe Roos. C'est un dossier spéculatif qui présente un effet levier beaucoup plus intéressant que les grosses capitalisations, surtout au cours actuel de l'or. "
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