La foncière Icade chouchoute ses actionnaires

Heureux actionnaires d'Icade ! Hier, le titre de la foncière française, filiale à 61,6 % de la Caisse des dépôts et consignations, a grimpé de 0,82 %, à 85,70 euros, après la présentation de très bons résultats annuels, supérieurs aux attentes, d'après le consensus cité par le bureau d'analyse Natixis. Le cash-flow net courant a progressé de 15 % en 2007, à 224 millions d'euros, et la valeur du patrimoine d'Icade a gonflé de 42 %, à 6,23 milliards hors droits.Il est vrai que la société possède un profil particulièrement défensif. Grâce à la diversification de son portefeuille, d'abord : promoteur et société foncière, Icade est présent sur les segments des logements, des bureaux, mais aussi des établissements publics et de santé. Ensuite, la visibilité sur l'activité est bonne, le groupe ayant prévu d'investir 2,7 milliards d'euros au cours de la période 2008-2012. D'ailleurs, pour la première fois, Icade a dit tabler sur une croissance à deux chiffres de son cash-flow, au cours des cinq prochaines années.NOUVEAU STATUTCôté bilan, les chiffres sont tout aussi flatteurs. La dette nette représente 25 % seulement de la valeur du portefeuille. Conséquence, Icade n'exclut pas de procéder à des opérations de croissance externe au cours du second semestre.Cerise sur le gâteau, les actionnaires percevront au titre de 2007 un dividende de 3,25 euros par action, soit une envolée de 27 %. " Un geste destiné à marquer notre entrée dans le régime des SIIC [sociétés d'investissements immobiliers cotées] ", explique Serge Grzybowski, PDG d'Icade. En 2007, Icade a changé de " business model ", via la fusion-absorption de ses différentes filiales, ce qui a permis au groupe d'obtenir le statut de SIIC, fiscalement avantageux.En regard de ces bonnes nouvelles, Natixis juge l'action sous-évaluée. Le titre présente une décote de 19 % par rapport à l'actif net réévalué de liquidation de 108,4 euros par action.Eurosic participera à la concentrationComme Icade, la foncière française Eurosic, notamment détenue par Nexity et Banque Palatine, entend participer à la concentration du secteur. Une concentration qui semble inéluctable, compte tenu de la baisse des valorisations ces derniers mois. Eurosic, dont le cash-flow courant par action est passé de 1,79 euro en 2006 à 1,87 euro l'an dernier, a les moyens de ses ambitions, avec une dette financière limitée à 560 millions d'euros, soit un ratio dette sur valeur du portefeuille de 39 % seulement.
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