Après l'offre d'achat lancée le 15 février par Iberia sur Spanair, Vueling sera-t-elle au coeur du prochain mouvement de concentration du secteur aérien espagnol ? C'est très possible, à en juger par les résultats annuels de la compagnie aérienne espagnole à bas prix. Vueling ne semble plus pouvoir voler seule, avec une perte nette de 63,2 millions d'euros en 2007, contre une perte de 10,8 millions un an auparavant.En cause : une concurrence exacerbée sur le marché espagnol, qui a contraint la compagnie à réduire ses prix de 21 % en moyenne. Cette politique tarifaire a certes provoqué une envolée de 54 % du chiffre d'affaires, à 362,7 millions d'euros, mais elle lamine des marges déjà en butte à la cherté du carburant.REGAIN DE SPECULATIONLe premier actionnaire de Vueling, Inversiones Hemisferio - le bras financier du groupe d'édition Planeta -, qui détient 26,8 % du capital, pourrait donc prendre le taureau par les cornes, et fusionner Vueling avec une autre low-cost. Il y a moins d'un mois, Inversiones Hemisferio avait en effet reconnu l'existence de contacts avec d'autres compagnies, commel'espagnole Clickair, en vue d'un rapprochement.La relance de la spéculation sur un rachat de Vueling a permis au cours de gagner 0,24% hier, à 8,44 euros. L'action n'en affiche pas moins une dégringolade de 71 % par rapport au prix de 30 euros auquel elle avait été introduite à la Bourse de Madrid, en décembre 2006. Une chute qui a réduit la capitalisation boursière à 127 millions d'euros.

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:08

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