Pouzilhac : des hauts et des bas

Entré en 1975 chez Havas, sous l'aile de Pierre Dauzier, Alain de Pouzilhac pourrait bien jouer une partie serrée avec cet ancien ami, aujourd'hui dans le clan Bolloré. De directeur général d'Havas Conseil, il devient président d'Havas Advertising, fusionné avec Euro-RSCG, en 1996. Il multiplie les acquisitions à l'international, comme MPG dans l'achat d'espaces, et surtout Snyder en 2000 aux Etats-Unis - un investissement qualifié de hasardeux par Bolloré. Il a ainsi hissé son groupe au quatrième rang mondial à l'époque, avant de retomber de deux places, notamment lorsque Publicis, son éternel rival français, a racheté Bcom3. L'été dernier, il tente de racheter l'agence américaine Grey pour combler ce retard, sans succès, faute du soutien des banques... et de Bolloré. Havas sort il est vrai à peine de grandes difficultés, après une vaste restructuration et de lourdes pertes en 2003. La société, qui emploie près de 15.000 personnes dans le monde, a retrouvé un bilan solide grâce à une augmentation de capital de 404 millions d'euros en septembre dernier. Elle a aussi renoué avec la croissance, notamment aux Etats-Unis où elle génère 40 % de ses recettes, contre 20 % en France et 15 % en Grande-Bretagne. "La reconquête d'Havas est profonde et durable", avait-il déclaré. Avant le verdict des urnes... S. B. et D. C.
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