Le nouveau dynamisme des pays émergents

Si l'économie mondiale croît, celle des pays émergents prospère encore davantage, contraignant le FMI à réviser à la hausse ses prévisions. Les investissements y sont puissants, ce qui n'est pas nouveau. Ce qui l'est davantage en revanche, c'est que le moteur de la demande interne s'y met peu à peu en marche.Pour 2006, le FMI table sur une hausse du PIB de 5,2 % dans les nouveaux pays industrialisés d'Asie et 6,9 % pour les autres pays émergents et en développement. Quelques Etats s'illustrent comme la Chine (9,5 % attendus, soit une légère baisse par rapport à 2005) et l'Inde (7,3 %). Rien de comparable en Amérique latine où le Brésil est crédité d'une prévision de croissance de 3,5 %. Même la Russie, deuxième exportateur de pétrole, pourrait ne pas dépasser 6 % de croissance. Ensemble la Chine, l'Inde et la Russie ont compté pour les deux tiers dans la révision à la hausse du FMI entre septembre 2005 et fin 2005. Les revenus des exportations de semi-conducteurs, qui font les beaux jours des pays d'Asie de l'Est, devraient toutefois atteindre un maximum cette année, le cycle ayant commencé à se retourner et les prix à décliner du fait d'un accroissement de l'offre. De même, la hausse du prix du pétrole et des autres matières premières contribuent toujours au dynamisme économique des pays exportateurs. Toutefois, sur les années 2006-2007, le FMI table sur une modération des prix des matières premières hors pétrole.Facteur de risque. Si beaucoup de pays exportateurs de matières premières ont su utiliser leur manne pour réduire leur ratio d'endettement, d'autres, en Amérique latine notamment, connaissent une incertitude politique et une détérioration de leur environnement d'affaires. Au Moyen-Orient ou dans la Communauté des Etats indépendants, le boom des prix de l'or noir reste porteur mais fait craindre des pressions inflationnistes. De leur côté, les pays d'Europe de l'Est ont jusqu'à présent bien résisté au renchérissement du prix du pétrole.Mais le FMI n'exclut pas que ce facteur de risque ne soit pas encore totalement intégré dans les économies.L. C.
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