Les syndicats craignent des restructurations

À peine la nouvelle officielle hier soir, les deux principaux syndicats d'Arcelor, la CGT et la CFDT, ont fait part de leur crainte de voir ce mariage se traduire par des restructurations. "À terme, il y a aura des restructurations, y compris en France. Il va bien falloir prendre quelque part tout l'argent donné aux actionnaires. Donc, il y aura une recherche de gains de productivité", s'est inquiété Patrick Auzanneau, délégué CFDT. "Les travailleurs d'Arcelor, comme ceux de Mittal, vont trinquer parce qu'avec les synergies, il y aura des fermetures d'installations", confirme de son côté Marc Barthel, délégué CGT. "La rupture de l'accord avec Severstal va encore coûter 140 millions d'euros à Arcelor, après les 215 millions de dollars versés à ThyssenKrupp pour racheter Dofasco", souligne Jacques Laplanche, secrétaire CGT du comité de groupe européen d'Arcelor. "D'un revers de main, Arcelor gaspille l'équivalent d'une nouvelle usine d'acier Inox, par exemple", ajoute-t-il. "Jusqu'ici, la politique sociale d'Arcelor était basée sur le dialogue et la négociation. Mais si Guy Dollé est mis en minorité, cela risque de changer", craint Patrick Auzanneau. Les syndicats d'Arcelor sont d'autant plus critiques que, unis derrière leur direction générale, ils s'étaient tous prononcés contre le mariage avec Mittal et en faveur d'une alliance avec le russe Severstal. M.-C. L.
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