Difficile aujourd'hui de trouver un logement bon marché à Nantes. Partie de très bas et dopée par une attractivité soutenue (la population augmente de 1 % chaque année, 16 % des habitants de Nantes ne résidaient pas dans la région en 2002), la cité des ducs de Bretagne a mis cinq ans pour rattraper son retard. Ce qui s'est traduit par des hausses de prix d'environ 50 %, tant des maisons que des appartements. Il faut compter aujourd'hui 2.900 euros du mètre carré pour un appartement neuf et 2.100 euros dans l'ancien. Quant aux maisons, si le prix moyen s'établit à 245.000 euros, on dépasse allègrement les 400.000 euros dans le centre-ville.Tassement. Un plafond semble toutefois avoir été atteint. " On note un léger tassement du marché depuis septembre 2005 qui s'est renforcé en début d'année ", convient maître Chupin, de la Chambre des notaires de Loire-Atlantique. " Les négociations sont plus tendues et les acheteurs n'hésitent pas à faire des contre-propositions 20 % moins élevées contre 10 % auparavant, sachant que les vendeurs tirent les prix vers le haut. " De fait, si la hausse des prix se poursuit, elle a marqué une pause significative en 2005 : + 10 % pour les appartements contre 17 % en 2004 et + 12 % pour les maisons contre + 16 % un an plus tôt.Un tassement qui ne permet pas encore aux ménages modestes ou aux primo-accédants de se loger à Nantes. En 2005, les cadres ont réalisé 71 % des transactions, selon le conseil régional des notaires. Du coup, la tendance à l'étalement urbain, engagée depuis 1999, se renforce entraînant une augmentation des temps de transport. L'immobilier s'envole aussi dans les communes de deuxième, voire de troisième couronne, situées dans un rayon de 30 kilomètres autour de Nantes (Ancenis + 15,5 %, Châteaubriant-Blain : + 18 % ; Clisson : + 17 %).Le marché reste toutefois dynamique à Nantes du fait de trois phénomènes : arrivée constante de Franciliens attirés par la qualité de vie nantaise (deux heures en TGV de Paris) ; mobilité interne importante de la population locale notamment pour spéculer ; activité soutenue des investisseurs dopée par les nombreux programmes immobiliers. Pas moins d'une quarantaine de projets sont en commercialisation.

latribune.fr

26 Sept 2008, 2:54

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