Écrans plats et maillots sont les best-sellers 2006

Des 22,2 millions de téléspectateurs de la demi-finale France-Portugal retransmise par TF1 - soit la meilleure audience de la télévision française depuis dix-sept ans - combien avaient enfilé le maillot officiel des Bleus, avant de s'installer devant un écran plat ? Une forte proportion à en juger par le premier bilan chiffré de la Coupe du monde.Adidas, équipementier des Bleus, a écoulé plus de 500.000 maillots officiels, soit 165.000 de plus qu'en 2002. Et, selon GFK, sur le seul mois de mai, 240.000 écrans plats et LCD ont été vendus. Soit le triple des volumes de mai 2005.La grande distribution a déjà tiré partie de cet événement mondial. " C'est Noël au mois de juin ", selon Hubert Bouan, directeur marketing de Philips France. " La surprise est venue des ventes de modèles d'écrans LCD 40 pouces à plus de 2.000 euros ! " s'étonne Julien Goyet, chef de produit télévision à la Fnac. Même emballement des ventes chez Go Sport. " Nous avons vendu 50 % de plus de ballons que lors de l'Euro 2004, c'est incroyable ", s'enthousiasme Romuald Courteau, responsable des achats du distributeur, filiale de Rallye.Le secteur des articles de sport aurait pu toutefois mieux exploiter l'événement. " Mais personne ne croyait au parcours des Bleus ", explique Bruno Blazer, directeur marketing de Sport 2000. Échaudes par l'élimination de l'équipe de France au premier tour de la Coupe du monde 2002, les enseignes de sport ont peu commandé de produits liés à la Coupe du monde. " Certains ont même annulé leurs commandes à un mois du coup d'envoi ", déplore un fournisseur. Ils s'en mordent les doigts : tout comme Nike sur certaines références, Adidas est aujourd'hui en rupture de stocks de maillots. Pour réapprovisionner ses distributeurs au plus vite, la marque allemande a ramené ses délais de livraisons de un mois à dix jours. Dès maintenant, les centrales d'achat vont revoir leur offre de rentrée des classes, gros pic de vente de chaussures de football. " Il faut qu'on rebondisse. Mais tout dépend de nos fournisseurs ", convient Bruno Blazer.Adidas est déjà sur le qui-vive. Autour de Zidane, son icône internationale, la marque doit mener une opération marketing spéciale jubilé. Et gérer, en cas de victoire des Français, le lancement du maillot officiel des Bleus décoré d'une deuxième étoile. Autant d'événements propres à relancer les ventes.
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