Le secteur bancaire attire les établissements étrangers

C'est un exemple symbolique mais l'introduction en Bourse de l'Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) est révélatrice de l'engouement qui entoure le marché bancaire chinois. La banque espère lever 20 milliards de dollars en Bourse, ce qui en ferait la plus grosse introduction au monde jamais réalisée. Récemment, la Bank of China avait fait son entrée à la Bourse de Shanghai où elle avait levé plus de 12 milliards de dollars. En 2005, deux autres banques publiques avaient ouvert leur capital aux investisseurs par le biais des marchés financiers.Un marché stratégique. Ces montants colossaux de capitaux illustrent l'appétit des investisseurs pour le marché bancaire chinois. Avec 1,2 milliard de clients potentiels, la Chine représente un marché stratégique à l'échelle mondiale. Les Chinois étant encore peu équipés en produits bancaires, la marge de progression demeure gigantesque. Et c'est pour cette raison que toutes les grandes banques étrangères se ruent sur leurs homologues chinoises. En 2005, plus de 16 milliards de dollars ont été investis par des établissements étrangers dans le capital des banques chinoises. Citigroup et Allianz ont signé un chèque de 3,6 milliards de dollars pour 10 % du capital d'ICBC. Bank of America a déboursé 2,5 milliards de dollars pour 9 % de China Construction Bank. Les montants très élevés des tickets d'entrée reflètent tout l'espoir que les étrangers mettent dans le potentiel de croissance du marché bancaire chinois. Les grandes banques mondiales cherchent également à prendre pied sur le marché de l'épargne. Celui-ci représente 45 % du produit intérieur brut (PIB) de la Chine.Même chose du côté du crédit. Selon Ixis CIB, les encours de prêts en Chine constituaient, fin 2004, près de 130 % du PIB. Celui-ci a atteint 1.650 milliards de dollars en 2005. Dans ce domaine, l'État a fait de gros efforts pour épurer les banques chinoises de leurs créances douteuses. Depuis 1999, il a dépensé 430 milliards de dollars pour recapitaliser les banques. En l'espace de sept années, les résultats se sont améliorés même si beaucoup de travail reste à faire. Selon les statistiques chinoises, les créances douteuses représentent 11 % des encours de prêts. En ouvrant leur capital aux étrangers, les banques chinoises cherchent à importer leurs technologies, notamment pour le contrôle de leurs risques. En ligne de mire, le gouvernement chinois prépare l'ouverture totale du marché bancaire le 1er janvier 2007.
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