La Tribune de la presse étrangère

THE GUARDIAN - La tactique mal inspirée de British Airways « British Airways a totalement raison d'avoir cet objectif - préserver sa compétitivité face à une sauvage concurrence mondiale - mais elle a totalement tort dans le choix de la tactique brutale qu'elle a choisi d'employer en étant si mal inspirée. Ses critiques ont accusé BA de devenir une compagnie aérienne virtuelle simplement parce qu'elle s'est débarrassée de certaines activités (comme la restauration) dont elle pensait qu'elles étaient mieux assurées par d'autres. C'est absurde. Son effectif d'environ 60.000 personnes s'est en réalité accru alors que les changements de personnel - un minimum de 2 ou 3 % - suggèrent que les employés sont satisfaits, ce qui est aujourd'hui un atout considérable. Ou, plus exactement, les employés étaient satisfaits jusqu'à ce que BA décide de former un personnel de bord de 500 personnes, pouvant aller jusqu'à 3.000 afin de briser la grève si nécessaire. [...] C'est d'autant plus fou que les deux parties semblent s'accorder sur la question de fond : un accord salarial pour réintégrer certaines primes aux salaires et réduire de 420 millions de francs le coût du personnel de bord. » INTERNATIONAL HERALD TRIBUNE - La politique commerciale américaine plus discrète « En tant que ministre du Commerce, Ronald Brown était passé maître dans l'art d'utiliser les puissants symboles politiques. Parcourant le monde entier en avion pour pratiquer ce qu'il appelait la « diplomatie commerciale », il voyageait souvent avec un entourage de grands patrons américains et insistait pour être transporté par l'US Air Force. « Quand cet avion atterrit avec le blason "Etats-Unis d'Amérique" sur ses flancs et que le ministre du Commerce en émerge avec les plus grands patrons américains, cela veut dire que nous ne sommes pas venus pour amuser la galerie, » expliquait-il quelques mois avant de trouver la mort, l'an dernier, à bord d'un avion lors d'une de ces missions. William Daley, ministre du Commerce depuis maintenant cinq mois, s'y connaît aussi en matière de symbolisme. Quand il a débarqué d'un avion en Amérique du Sud, il y a quelques semaines, il avait beaucoup moins de PDG avec lui, et sur les côtés de l'appareil était simplement inscrit "American Airlines". « Ces approches contrastées résument les changements subtils dans l'approche du gouvernement Clinton pour placer les intérêts économiques américains - et en particulier la promotion des exportations commerciales - au coeur de l'agenda de politique étrangère. » FINANCIAL TIMES - Les bienfaits de la spéculation « Un nouveau concert de récrimination envers les spéculateurs se fait à nouveau entendre depuis l'Asie. Hier, c'était au tour des Philippines et de la Malaisie d'utiliser un langage fort ; auparavant, ce fut la Thaïlande, bien que la bravade verbale ait rapidement dégénéré en dévaluation. Les Asiatiques ne sont bien sûr pas les seuls à invectiver les spéculateurs. Les politiciens français en ont fait une habitude. Et George Soros a recueilli peu de sympathie en "nettoyant" la Banque d'Angleterre en 1992. Mais les spéculateurs ne sont pas des magiciens, conjurant le chaos au hasard comme par enchantement. Ils prospèrent quand des anomalies de politique économique sont là pour être exploitées, comme par exemple la combinaison insoutenable de ralentissement de la croissance, taux d'intérêt élevés et d'un secteur bancaire fragile en Thaïlande. Et, dans la mesure où ils accélèrent l'abandon d'une politique inappropriée, leur rôle est positif. »
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