Un hommage quasi unanime

Helmut Kohl : « En deuil d'un bon ami ». - Le chancelier allemand s'est dit « profondément bouleversé » et « en deuil d'un bon ami ». Il a salué la mémoire d'« un grand patriote et un grand Européen » et affirmé que « l'Europe avait perdu un grand homme d'Etat ». « Sa vision politique de l'Europe unie sera pour nous à l'avenir un testament et un aiguillon », a-t-il ajouté. Pamela Harriman ( ambassadeur des Etats-Unis à Paris) : « Un grand ami ». - « La France vient de perdre un grand homme, les Etats-Unis viennent de perdre un grand ami. Les décennies à venir seront marquées par l'empreinte de François Mitterrand dans les affaires internationales, ainsi que par son profond engagement en faveur de l'intégration européenne », a déclaré Pamela Harriman. George Bush : « Un allié indéfectible ». - Bill Clinton : « Profonde contribution » .- Le président américain a souligné « la profonde contribution » de François Mitterrand « à son pays et au monde », le qualifiant de « grand homme d'Etat ». « Les Etats-Unis et le monde entier, et pas seulement la France, ont bénéficié de son leadership », a assuré Clinton. Le prédécesseur de Bill Clinton a rendu hommage au « grand ami et allié indéfectible des Etats-Unis ». « J'avais un grand respect pour son intelligence et son sens inné de l'honnêteté. » Boris Eltsine : « Bouleversé ». - Le président de la Russie s'est dit « bouleversé » par la mort de celui qui, selon lui, a « beaucoup oeuvré pour soutenir la Russi démocratique », tandis que Mikhaïl Gorbatchev, ex-numéro un soviétique, s'est déclaré « très chagriné » : « François Mitterrand [...] a fait beaucoup pendant les années difficiles quand nous sortions de la guerre froide et de la course aux armements. » Vaclav Havel : « Un grand homme d'Etat ». - Le président tchèque s'est déclaré « profondément touché » par le décès de ce « grand homme d'Etat ». Shimon Pérès : « Un grand ami du peuple d'Israël ». - Le Premier ministre israélien a déploré la « perte d'un grand ami personnel et du peuple d'Israël ». Abdou Diouf : « Un homme prestigieux ». - Le président du Sénégal a estimé que « la France et la communauté internationale perdent un de leurs fils les plus prestigieux ». Nelson Mandela : « Plus qu'un collègue et un frère ». - Le président sud-africain a exprimé son « grand choc » à l'annonce de la disparition de celui qui fut « plus qu'un collègue et un frère pour lui, ainsi qu'un partisan solide de la lutte pour la démocratie dans notre pays ». Juan Carlos : « Un homme d'Etat exceptionnel ». - Le roi d'Espagne a qualifié l'ancien président, dans un télégramme à Jacques Chirac, d'« homme d'Etat exceptionnel qui a contribué à renforcer les relations » entre Paris et Madrid. Felipe Gonzalez : « Une grand figure historique ». - Le président du gouvernement espagnol a exprimé sa « tristesse » après le décès de « l'une des grandes figures historiques de notre époque ». Elisabeth II : « Une oeuvre importante ». - La souveraine britannique a tenu à rendre hommage « à l'oeuvre importante accomplie dans la vie publique » de François Mitterrand. « Je sais combien il sera pleuré », a souligné la reine. John Major : « Un courage exceptionnel ». - Le Premier ministre a appris son décès « avec une grande tristesse » et salué le fait que François Mitterrand avait « fait face à sa très grave maladie avec un courage et une dignité exceptionnels ». Jean-Luc Dehaene : « Un homme facilement abordable ». - Le Premier ministre belge a estimé que « d'énormes progrès ont pu être faits en Europe » grâce à François Mitterrand. « C'était un homme qui, contrairement à ce que l'on pouvait croire, était facilement abordable, du moins au niveau du Conseil européen, et avec lequel on pouvait avoir une discussion approfondie. » Jacques Santer : « L'ardent défenseur de la cause européenne ». - Le président de la Commission européenne a estimé que « l'Union européenne regrette l'un des plus ardents et plus influents protagonistes et défenseurs de la cause européenne ». Tomiichi Murayama : « Il m'a beaucoup aidé ». - Le Premier ministre japonais démissionnaire a insisté sur « le grand rôle qu'il a joué en tant que socialiste ». « Il m'a beaucoup aidé au sommet des sept pays les plus industrialisés à Naples (en 1994) alors que je débutais dans mes fonctions. » Ejup Ganic : « La Bosnie n'a pas de raisons de se souvenir de lui ». - Le vice-président de la fédération croato-musulmane et membre de la présidence bosniaque a détonné dans ce concert de louanges estimant que l'ancien président français « est tombé dans la catégorie de politiciens qui n'ont pas arrêté le génocide en Bosnie ». « La Bosnie n'a pas de raison de se souvenir de lui », a-t-il ajouté, adressant toutefois ses condoléances à Danielle Mitterrand.
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