A bicyclette

Le Tour de France défile à vive allure sur les routes de France. Une tradition. Le Monde, dans une jolie formule, trouve que le « Tour est pelotonné ». Référence à ces arrivées massives où les sprinters règlent leurs comptes. La politique française, à droite, donne un visage un peu similaire. Au RPR, le « maillot jaune » a été remis dimanche dernier à Philippe Séguin, lors des assises extraordinaires du mouvement gaulliste. Mais, dans ce peloton, chacun rêve d'en découdre avec le leader. Libération rappelle ces propos de Pierre Mazeaud : « Philippe Séguin ferait une grande faute s'il nommait Sarkozy secrétaire général » du RPR. Il y a longtemps que ce peloton-là ne roule plus groupé. Mais attention, certains tentent de s'échapper ! Et faire la course en tête... Eric Zemmour dans le Figaro écrit,n parlant de François Bayrou, « le président de Force démocrate n'en est pas - encore ? - au changement d'alliances, mais à l'émancipation ». Bref, les équipes françaises sont-elles sur le point de changer de couleurs, en renversant la donne politique ? A gauche, aussi, des voix s'élèvent pour remettre un peu d'ordre. Claude Allègre, ministre de l'Education, expliquait sur France 3 que « ce pays aurait besoin d'un parti chrétien-démocrate comme en Allemagne qui, de temps en temps, travaille avec les sociaux-démocrates pour le bien du pays ». Dans A gauche, l'hebdomadaire socialiste, Marie-Noëlle Lienemann tente d'appuyer sur les pédales, pour doubler sur sa gauche le « champion », Lionel Jospin. Elle regarde dans le rétro : le sommet d'« Amsterdam est un échec... Des paroles, rien de plus ». Allez ! Laissons donc les Français partir en vacances. Les cliquetis de la politique parisienne ne troublent pas la quiétude des baigneurs. Quant au rapport Truche sur le lien entre sphère juridique et politique, le « débat est républicain », assure Sud-Ouest. C'est sans aucun doute très vrai. Mais la république et ses citoyens préfèrent en ce moment la plage et l'ambre solaire. Les plus passionnés iront aux arrivées dans les villes-étapes du Tour de France. Le mot (sportif ou politique ?) de la fin au Monde: « Comment le peloton des cannibales dévore le coureur échappé ! »
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