La Tribune de la presse étrangère

LE NOUVEAU QUOTIDIEN (Lausanne) + Chasse aux chômeurs en Suisse ? « La guerre aux chômeurs est-elle déclarée ? C'est en tout cas ce que semblent affirmer les syndicats, qui utilisent depuis quelque temps un ton et des moyens virulents pour rétorquer aux attaques de la droite [...]. Mi-juin, la Chambre haute votait en effet à une majorité spectaculaire la désormais célèbre motion Brändli qui, pouréduire le déficit de l'assurance chômage (12 milliards de francs suisses à la fin de l'an 2000, soit 48 milliards de francs français, si rien n'est entrepris), propose des réductions sévères des prestations. Ce week-end, toujours par voie d'annonces, l'Union syndicale suisse s'en est prise au numéro deux de l'Ofiamt (Office fédéral du travail), Volker Kind, qui déclarait récemment devant un parterre de décideurs de l'économie que les chômeurs sont pour un tiers alcooliques, drogués ou réfugiés... Bref, deslients pour l'assistance plutôt que pour l'assurance chômage. Dans la bouche d'un haut fonctionnaire, ces propos sont inadmissibles. Ils ne reposent d'ailleurs sur aucune étude, sur aucun chiffre précis. Mais les chômeurs constituent une cible idéale... » LA REPUBBLICA + L'union monétaire a besoin d'un projet politique « Selon Theo Waigel, les critères de convergence de Maastricht ne peuvent et ne doivent aucunement être assouplis, estime dans une interview Cesare Romiti, président de la Fiat. Il est certain que si tel était le cas, seul un petit nombre de pays seraient admis dans le système de la monnaie unique. Ce qui permettrait à la Banque centrale européenne d'appliquer une politique monétaire non restrictive, c'est-à-dire favorable à la lutte contre le chômage, car l'Union serait réduite à un petit groupe homogène. En revanche, l'interprétation politique des critères de convergence déboucherait sur l'adhésion d'un plus grand nombre de pays à l'euro, mais aussi sur une politique différente de la banque centrale en termes de croissance économique et d'emploi. Toutefois l'union monétaire a besoin de projets politiques destinés à relancer la croissance de l'ensemble des pays membres. Elle a besoin de projets politiques certains et non pas à deux vitesses, privilégiant en premier lieu la stabilité et ensuite le développement économique. Respecter les critères ne suffit pas, il nous faut également relancer les grands thèmes sociaux en sauvegardant les intérêts des couches les plus défavorisées. » EXPANSION (Madrid) + Le Luxembourg devra rétablir l'euro-optimisme « Le Luxembourg prend en charge la présidence de l'Union européenne à un moment délicat de la construction européenne. Après le décevant mandat hollandais, il s'agit de rétablir l'euro-optimisme perdu. Ce qui suppose de rétablir la coordination entre les locomotives de l'UE, la France et l'Allemagne. Le Premier ministre du grand-duché, Jean-Claude Juncker, a joué ces dernières années un rôle bien supérieur à celui qui lui correspond au vu de l'importance de son pays. Il aura besoin de cette influence pour atteindre les priorités qu'il s'est fixées : mettre au point la liste de pays qui s'intégreront à l'euro, satisfaire les inquiétudes françaises et d'une grande partie de la société européenne face au chômage, et préparer l'élargissement de l'Union. »
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