Profil de patron

La SNCF, qui a connu sept présidents en quinze ans, va- t-elle encore changer de patron ? Bien qu'ils reconnaissent à Loïk Le Floch-Prigent le mérite d'avoir su renouer le dialogue social, certains cheminots se demandent s'il pourra retrouver son fauteuil de président après avoir connu la paillasse d'une cellule. D'ores et déjà, les supputations vont bon train dans l'entreprise. Faut-il promouvoir le directeur général ? Il n'y en a plus. Pour reprendre la maison en main, Loïk Le Floch-Prigent a fait disparaître ce poste, préférant travailler avec deux directeurs généraux délégués, Alain Poinssot et Francis Taillanter, en charge de secteurs bien distincts de l'activité. N'y aurait-il pas, dans ce tandem, de la graine de patron ? A l'intérieur de la SNCF, ils sont les mieux placés. Le premier aurait l'avantage de la médiatisation, le second serait peut-être plus porté par la maison. Toutefois, pour l'un et l'autre, l'heure n'aurait pas encore sonné d'accéder à ce niveau de responsabilité. Et ils ne seraient pas forcément les mieux placés pour reprendre le dialogue social avec des syndicats qui les connaissent de longue date. Une solution externe resterait donc la plus probable. Mais pour quel profil de poste ? Autrefois présidée par un grand commis de l'Etat, la SNCF a, depuis une récente réforme structurelle, un vrai PDG à sa tête. La formule doit-elle perdurer, ou faute de trouver un patron adéquat, le gouvernement préférera t-il revenir à l'ancien système ? Avec la mise à l'écart - provisoire ?- de Loïk Le Floch-Prigent, ces questions reviennent dans les discussions des cheminots. G. B.
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