La Tribune de la presse étrangère

LA REPUBBLICA + Les vieilles blessures de l'Europe « Quatre-vingts ans après Woodrow Wilson et quarante ans après Harry Truman, un autre président américain entame sa croisade pour libérer l'Europe de ses démons politiques, invitant également ses compatriotes à accepter le poids financier et logistique de l'élargissement de l'Otan à ces pays qui, hier encore, représentaient l'ennemi de toujours, c'est-à-dire le pacte de Varsovie. Pour Bill Clinton, l'Amérique doit aujourd'hui faire ce qu'elle fit pour l'Europe occidentale à la fin de la Seconde Guerre mondiale, c'est-à-dire défendre la liberté, renforcer les démocraties, et créer un climat de stabilité générale. En vérité, derrière le discours du président américain se cache une vallée de larmes et de scepticisme [...]. L'accord de Madrid n'est autre qu'un sparadrap diplomatique ne soignant aucunement les vieilles blessures. Pour Clinton, il ne s'agit là que d'un plan Marshall d'après guerre froide. Pour les autres - les partenaires occidentaux - une humiliation entique à celle infligée à l'Allemagne en 1918 : l'élargissement de l'Otan pourrait toutefois déboucher sur une remontée des courants nationalistes en Russie, ressemblant en tout et pour tout à ceux que le traité de Versailles provoqua en Allemagne. » n DIE WELT + L'Otan victime de ses divisions « L'Otan se met le doigt dans l'oeil en pensant qu'il lui suffit de constater les avancées de la démocratie et de l'état de droit dans les pays nouvellement acquis pour donner un coup de pouce à ceux qui travaillent à l'avancement de telles valeurs dans ces pays. Elle s'est, en fait, déTHE TIMES + Chirac s'incline devant Clinton et Blair « Un verre pris en fin de soirée dans un hôtel du centre de Madrid par le président Clinton et Tony Blair a permis de former un partenariat inattaquable qui a persuadé les autres leaders de l'Otan - même le président Chirac - de parvenir à un accord sur l'expansion de l'alliance. Après que les deux hommes eurent indiqué clairement qu'ils refuseraient de soutenir les candidatures de la Roumanie et de la Slovénie le président français s'est rallié à contrecoeur aux exigences britanniques et américaines. La retraite de la France et de huit autres membres de l'Otan a permis d'éviter une division dommageable à propos de ce qui devait être l'un des plus grands développements historiques depuis quarante ans. n
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