ABN-Amro lance son offre sur Antonveneta le 19 mai

L'acquisition de la banque italienne Antonveneta s'accélère avec la décision, hier, d'ABN-Amro de lancer son offre le 19 mai jusqu'au 22 juin. Actionnaire aujourd'hui à hauteur de 20,7 % du capital, elle se propose d'acquérir 100 % de la banque au prix de 25 euros par titre. Ce qui représente une valorisation de 6,3 milliards d'euros. Dans son communiqué, la banque néerlandaise précise que la durée de l'OPA pourrait être prolongée. JP Morgan Chase est l'intermédiaire choisi par ABN-Amro pour réaliser l'opération.Ce passage à l'acte de la banque batave intervient en pleine bataille bancaire pour la reprise de la banque de Padoue. En effet, très rapidement après qu'ABN-Amro a fait part de ses intentions de prendre le contrôle d'Antonveneta, un groupe d'actionnaires italiens de l'établissement, emmené par Banca Popolare di Lodi (Bipielle), s'est opposé à ce projet. Ils ont alors réussi à modifier la composition du conseil d'administration après l'assemblée générale qui s'est tenue le 30 avril. Un conseil entièrement dévoué à leur cause. Ces opposants au projet d'ABN-Amro ont dans le même temps progressivement grignoté le capital de la banque jusqu'à atteindre le seuil de 30 %.Pour la Consob, l'autorité boursière italienne, Bipielle et ses alliés ont agi dans le cadre d'une action de concert nécessitant le lancement d'une OPA sur la totalité du capital.Le délai imparti par l'autorité de régulation prend fin demain. Jusqu'à présent, Bipielle avait déposé une offre publique d'échange par augmentation de capital le 29 avril, sur la base de 26 euros par titre, valorisant Antonveneta à 5,3 milliards d'euros. Vendredi dernier, elle a indiqué qu'elle étudiait une offre alternative en numéraire. Selon des sources proches du dossier, citées par l'agence Reuters, la banque pourrait bel et bien présenter son offre demain.Défendre "l'italianité". Reste que toute cette agitation intervient alors que Antonio Fazio, le gouverneur de la Banque d'Italie se trouve "bridé" dans ses élans de défendre "l'italianité" des institutions de la péninsule. Confrontée aux pressions de la Commission européenne, la banque centrale n'a pu s'opposer à l'OPA d'ABN-Amro. Le 6 mai, elle a, du bout des lèvres, donné son feu vert à cette opération, qui, si elle se finalise, consacrera la prise de contrôle d'une banque italienne par une banque étrangère. Néanmoins, la lenteur du gouverneur de la Banque d'Italie à rendre son verdict a laissé aux opposants - italiens -, le temps d'organiser une contre-offensive.S. R et G. L. S
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