Dexia veut relancer sa politique d'acquisitions

Pierre Richard, administrateur délégué de Dexia, a présenté hier pour la dernière fois les résultats du groupe franco-belge. En effet, le 31 décembre prochain, il cédera sa place au Belge Axel Miller, et prendra la présidence du conseil d'administration de Dexia. Mais l'heure n'étant pas encore au jeu de chaises musicales, Pierre Richard a annoncé des résultats semestriels qu'il juge satisfaisants.Le résultat net part du groupe s'est pourtant établi à 982 millions d'euros, en légère diminution de 2,3 % par rapport à la même période de l'année précédente. Selon Dexia, cette baisse est due au changement de périmètre du groupe et à une moindre contribution de certaines activités non opérationnelles. En revanche la contribution des trois métiers phares de Dexia est en nette hausse. Celle des services financiers au secteur public progresse de 11 %, celle des services financiers aux particuliers de 15 % et celle de la gestion d'actifs de 11 %.Dans les prévisions. Créativité financière oblige, les performances de ces trois lignes de métiers sont présentées selon la méthode des résultats sous-jacents qui ne comprennent pas les éléments non récurrents et les variations de valeur de marché de certains instruments financiers de la filiale américaine de Dexia, spécialisée dans le réhaussement de crédit.Plus globalement, le chiffre d'affaires s'est élevé à 2,89 milliards, affichant une petite hausse de 1,1 %. Quant aux coûts, ils enregistrent une progression de 4,5 % à 1,56 milliard, en raison des dépenses engagées pour le développement de Dexia. Le résultat brut d'exploitation est quant à lui en baisse de 2,6 % à 1,33 milliard. La rentabilité des fonds propres reste fort honorable. Elle s'élève à 19,3 %. Selon Pierre Richard, les résultats annuels devraient être conformes aux prévisions. Dexia prévoit par ailleurs des rachats d'actions à hauteur de 600 millions d'euros sur l'ensemble de 2005, dont 250 millions d'euros au deuxième semestre.Le groupe, qui n'a pas réalisé d'acquisition importante depuis 2001, compte repartir à l'offensive. Il souhaite ainsi s'implanter au Japon, au Canada, et au Mexique où il n'est pas encore présent. Dexia a également confirmé être candidat au rachat de la participation majoritaire de l'État roumain dans la CEC (Casa de Economii si Consemnatuni), et être dans la course pour la privatisation de la BCR (Banca Commerciala Romana). "Nous étudions sérieusement ces deux dossiers", a indiqué Pierre Richard. Le groupe lorgne également la Chine et l'Inde où il a "engagé des réflexions sur ses possibilités de développement".Krystelle Tachdj
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