Banque Le Crédit populaire d'Algérie intéresse les investisseurs étrangers

Relancée il y a quelques mois, la privatisation du Crédit populaire d'Algérie (CPA) aboutira avant fin 2006. La banque d'affaires Rothschild, qui pilote cette opération, a en effet douze mois pour trouver un investisseur étranger pour le rachat d'une partie du capital de cette banque publique. Plusieurs grands établissements français, italiens, espagnols, britanniques et arabes sont intéressés par le rachat du CPA. BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole et le CIC suivent ainsi de près la privatisation de la première banque publique en Algérie.Selon nos sources, la banque britannique HSBC, à travers sa filiale française, s'y intéresse également. "Le rapprochement entre le président Bouteflika et le Premier ministre britannique, Tony Blair, plaide pour une grande implication des investisseurs britanniques en Algérie. Mais les banques françaises, qui ont déjà des filiales dans le pays comme la Société Générale et BNP Paribas, veulent acquérir le CPA pour y renforcer leurs positions. Et ce n'est pas uniquement le réseau d'agences qui les intéresse. Le portefeuille clients du CPA attire aussi les convoitises", explique un banquier.1 million de comptes. Le Crédit populaire d'Algérie est considéré comme la banque publique la mieux préparée pour accueillir un investisseur étranger. Avec 12 % des parts de marché, il a réalisé en 2004 un chiffre d'affaires de près de 4,5 milliards d'euros et un résultat net de plus de 140 millions. Avec un effectif de plus de 4.000 collaborateurs, un réseau de 129 agences réparties à travers le pays et plus de 1 million de comptes, le CPA a un portefeuille composé essentiellement de PME-PMI, de grosses entreprises publiques, comme celles qui gèrent les ports, d'hôtels et de promoteurs immobiliers. Le CPA a par exemple participé au financement du Sheraton d'Oran, du Mercure d'Alger, du Sofitel d'Alger et à la construction d'un hôtel Marriott sur la côte ouest d'Alger. Sa privatisation a cependant démarré dans un contexte politique et économique très tendu, marqué par la multiplication des scandales financiers dans les banques publiques.Le plus important est le détournement de plus de 150 millions d'euros découvert au niveau de la Banque nationale d'Algérie (BNA). Des scandales qui vont sans doute peser lourd dans les négociations pour l'ouverture du capital du CPA. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a reconnu la difficulté de contrôler les banques publiques en raison de leur organisation et du manque de moyens humains.Hamid Guemache, à Alge
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