Le patron du bancassureur allemand Allianz a défendu le projet de réorganisation des activités du groupe outre-Rhin, mais sans donner de détails sur d'éventuelles suppressions d'emplois, dans un mail adressé aux salariés dont l'AFP s'est procuré une copie. "J'ai toujours dit que nous voulons générer de la croissance. Pour cela, nous avons besoin d'une nouvelle organisation judicieuse et nous devons réduire les coûts", fait valoir Michael Diekmann dans son mail daté du 6 décembre.Pour parvenir à ces objectifs, il réclame "la confiance et le soutien" des salariés. Il assure vouloir façonner avec leur aide le groupe "Allianz de demain" et ce de manière responsable, sans employer des "méthodes de cow-boys".Holding. Il fait ainsi référence à des critiques portées récemment dans la presse contre des groupes allemands ayant annoncé de lourdes suppressions d'emplois alors que leurs bénéfices grimpent, comme Deutsche Telekom ou Continental.Allianz a annoncé en septembre la réorganisation de ses activités outre-Rhin qui doit déboucher sur le rassemblement de l'ensemble de ses activités d'assurances en Allemagne sous le toit d'un holding d'ici à la fin de cette année.Aucune précision n'a, en revanche, été donnée concernant de possibles réductions de postes, alors que la presse allemande cite le chiffre de 7.000 à 8.000 emplois menacés dans la branche assurance allemande, qui emploie au total 40.000 personnes, soit un emploi sur cinq. Dans sa lettre, le patron d'Allianz se contente de dire que les groupes qui étudient cette question "doivent finir leur travail". Mais, une chose est sûre, l'incertitude sur le nombre de suppressions d'effectifs alourdit le climat social. Au passage, Michael Diekmann profite de son mail pour critiquer l'attitude des médias, qu'il accuse de "renforcer les inquiétudes" des employés.

latribune.fr

26 Sept 2008, 0:07

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