Dernière ligne droite pour l'introduction en Bourse de SG Cowen

Alors que s'achève la traditionnelle tournée auprès des investisseurs susceptibles de participer à l'introduction, SG Cowen devrait faire ses premiers pas au Nasdaq demain. À l'occasion, la Société Générale, qui avait racheté la banque d'affaires en 1998, devrait drastiquement réduire sa participation (autour de 11 %), voire sortir du capital si l'option de surallocation est exercée en totalité. Pour autant, au regard de l'évolution récente des marchés d'actions et d'un environnement moins porteur pour les banques d'affaires de taille modeste comme SG Cowen, d'aucuns prédisent à l'établissement des débuts boursiers mitigés.Il faut dire que, suite à un mois de mai calamiteux, la Bourse de New York a ramené à 3 % seulement les gains engrangés depuis janvier. Et les observateurs de citer le précédent de la banque d'investissement Thomas Weisel Partners Group dont le cours de Bourse connaît un parcours chaotique depuis l'introduction de février dernier - s'il a bondi de 33 % le premier jour de cotation, le titre affiche désormais un recul de 30 % sur son sommet de début mai.En outre, SG Cowen pourrait pâtir de son positionnement sur un marché de niches, indiquait lundi l'édition en ligne du Wall Street Journal. La banque d'affaires de New York offre ses services aux entreprises recourant au capital-investissement, typiquement les secteurs technologiques et de la santé. Un marché qui n'a pas été très actif ces derniers mois tant dans le domaine des émissions que dans celui du courtage.Climat de défiance. Par ailleurs, SG Cowen se heurte à l'âpre concurrence des grandes boutiques, Goldman Sachs et autre Merrill Lynch qui, en outre, apparaissent moins bien valorisées que la filiale de la Société Générale. Les départs successifs de deux de ses dirigeants - William Buchanan, responsable des marchés de capitaux, et Richard Gormley, chargé du capital-investissement et embauché depuis chez Lazard - ajoutent à ce climat de défiance. Autant de raisons qui pourraient inciter SG Cowen à faire son entrée en Bourse par la petite porte, en fixant le prix de l'opération le plus bas possible, soit autour de 19 dollars l'action.La banque d'affaires propose en effet ses titres entre 19 et 21 dollars l'actions. De quoi récolter 213 à 235 millions de dollars et jusqu'à 270,9 millions en cas d'exercice de l'option de surallocation. De son côté, la Société Générale devrait retirer entre 224,3 et 258 millions de dollars de l'opération.En tout état de cause, à New York comme à Paris, l'heure est à la discrétion la plus totale, SG Cowen et sa maison mère se bornant à appliquer à la lettre les consignes de silence dictées par le gendarme américain des marchés financiers, la SEC (Securities and Exchange Commission). Plus que deux jours et le voile sera levé.
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