Les ferments de la croissance constante

Un tiers seulement des entreprises du classement S&P Global 1200 ont fait preuve d'une croissance constante, dégageant un chiffre d'affaires et une rentabilité pour l'actionnaire plus rapidement que la moyenne au cours des dix dernières années. C'est ce que révèle un rapport réalisé par l'Institute for Business Value d'IBM Business Consulting Services (*). "Les entreprises les plus compétitives et réactives sont largement minoritaires, note George Pohle, global leader de l'Institut. Leurs objectifs sont bien plus ambitieux que ceux de leurs concurrents, et elles n'hésitent pas à transformer leurs entreprises en alignant les personnes, les processus et les technologies pour atteindre des résultats jusque-là insoupçonnés."Les groupes qui se distinguent sont ainsi ceux qui ont un oeil rivé sur l'avenir et font preuve d'innovation. Ces derniers n'hésitent pas à développer des partenariats et à instaurer de nouveaux modèles de fonctionnement pour échapper à l'inertie des structures. Ils savent également s'adapter aux évolutions de la demande et conduire les changements en douceur.De fortes marges. Ces entreprises "à la demande", relève l'étude, augmentent leur chiffre d'affaires 17 fois plus vite que leurs concurrentes. Elles enregistrent une augmenta- tion de 13 points de leur marge bénéficiaire nette. Elles affichent un re- tour sur investissement supérieur de 1,3 point et un taux de rendement de l'actif supérieur de 0,7 point.L'étude montre aussi que la capacité d'une entreprise à se développer n'est en rien liée à sa maturité ou à son implantation géographique. Sur les dix-huit secteurs industriels et les quatre zones ayant servi de panel, les entreprises à forte croissance n'ont pas seulement dépassé leurs compétiteurs, elles y sont arrivées avec de fortes marges. Ce rapport met ainsi en évidence qu'"un taux de croissance important multiplie par deux les chances d'augmenter la valeur pour l'actionnaire". L'aptitude à rebondir est le ferment de cette dynamique. Enfin, les opérations de fusion-acquisition ne provoquent pas obligatoirement de perte de valeur à long terme. "Ce n'est pas comme on le croit trop souvent un jeu de hasard, mais une question de compétences", affirment les auteurs de l'étude.Y. de K. (*) 1.238 entreprises pendant dix ans.
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