Des magasins ouverts plus longtemps ?

Par latribune.fr  |   |  395  mots
Comment les consommateurs perçoivent le "round the clock", c'est-à-dire un commerce ouvert 24 heures sur 24 ? C'est ce qu'a sondé la société d'études prospectives N'vision, lors de son enquête "Changing lives" auprès des consommateurs européens de treize pays. L'étude montre que le niveau d'enthousiasme pour la formule 24 heures sur 24 n'est pas aussi élevé qu'on pourrait le croire, et que l'attitude des consommateurs est relativement indépendante du cadre réglementaire en vigueur. Ainsi, avec un cadre strict, les Italiens expriment de fortes aspirations, de même que les Irlandais, qui bénéficient d'un cadre souple. "Les sociétés que nous aurions imaginées y être les plus favorables - comme les pays nordiques - sont les plus sceptiques", souligne Christian Jouan, un des auteurs de l'étude. Trois groupes ont été identifiés : les sociétés très axées sur la consommation (Grande-Bretagne et Italie), dont les habitants souhaitent une extension des heures ouvrées, les pays scandinaves et d'Europe du Nord, peu intéressés par cette possibilité, et au milieu la France, l'Espagne et certains pays d'Europe de l'Est. Ainsi, les Français recherchent davantage un service clients ouvert en dehors des heures conventionnelles que l'allongement des heures d'ouverture des magasins. Même constat au Danemark ou en Norvège. Dans toutes les sociétés européennes, les structures temporelles traditionnelles deviennent de plus en plus floues. Sous la poussée du travail des femmes, on pourrait s'attendre à ce qu'elles plaident pour des plages horaires plus grandes. En fait, il existe peu de différences entre les sexes : si ce n'est que les hommes semblent plus favorables à une extension des horaires. Manque de temps. En revanche, l'extension des horaires d'ouverture est plus recherchée par les classes moyennes ou aisées. À cela deux explications possibles : le sentiment de manque de temps dans le cadre normal de la journée ou les moyens de faire du shopping par plaisir !Mais le facteur le plus discriminant reste l'âge. Dans l'ensemble des pays de l'Europe de l'Ouest et de Scandinavie (avec un écart très marqué), on constate une forte demande des 15-34 ans pour l'ouverture des magasins tard le soir. Si Internet permet aux consommateurs de faire leur shopping à n'importe quelle heure, la jeune génération veut aller plus loin. E. L.