Un monde de ressources rares

Pendant cinq ans, nous nous sommes concentrés sur les principales préoccupations économiques européennes. Nous avons bâti pas à pas une méthode que l'on peut résumer ainsi : un important travail préalable de la part de tous les participants, des tables rondes très productives et en fin de parcours, le dimanche, une séance conclusive avec, en point d'orgue, une déclaration du cercle des économistes.C'est ainsi que chaque année nous avons avancé des suggestions qui ont permis de lancer de nouvelles pistes de réflexion et d'action pour les politiques français et européens. Ce fut le cas pour la gouvernance mondiale, ce fut le cas pour les tentatives de relance économique européenne. Ce fut également le cas l'année dernière lorsque furent abordées les relations Europe/États-Unis et les moyens de combler les divergences existantes entre les deux rives de l'Atlantique.En réalité, l'année dernière fut pour nous, avec la présence de Madeleine Albright, Pascal Lamy, Mario Monti, Jean-Claude Trichet, Hubert Védrine, Paul Wolfowitz, un révélateur de la qualité exceptionnelle de ces rencontres. Surtout, nous nous sentions désormais la possibilité de quitter un sujet spécifiquement géographique ou sectoriel et de nous attaquer à un thème totalement transversal.Ce que nous allons faire cette année avec le thème de la rareté des ressources. Chacun a bien en tête la rupture que représente la mondialisation, chacun voit le rééquilibrage rapide des forces économiques mondiales, mais il nous a semblé qu'il fallait être plus inventif, plus prospectif, plus ambitieux et c'est la raison pour laquelle le thème choisi cette année "Un monde de ressources rares" se veut une véritable grille de lecture du monde des années à venir.Pourquoi ce choix ? Tout d'abord parce que l'allocation des ressources rares est au coeur même de toute problématique économique, mais surtout parce que le monde de demain sera, du moins peut-on l'espérer, celui d'une régulation apaisée des équilibres offre/demande, pour tout ce qui aujourd'hui fait l'objet de tension quasi insupportable : l'énergie, l'eau, les ressources alimentaires, la qualification des individus, les innovations, la qualité de l'environnement... Et c'est de cela que 117 intervenants, venus de 19 pays, vont débattre tout au long de ces deux journées de travaux à quelques jours d'un sommet du G8 à Saint-Pétersbourg consacré aux enjeux énergétiques du futur.
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