"ADAM'S APPLES" Pomme empoisonnée. En apparence, rien d'original. Le début d'Adam's Apples annonce une banale histoire de réhabilitation où un pasteur très gentil tente de ramener un ex-taulard très méchant sur le droit chemin. Sauf que c'est le Danois Anders Thomas Jensen, fameux provocateur, qui tient la caméra. Rapidement, la comédie convenue glisse vers la farce politiquement incorrecte à l'humour très noir. Surprenant et porté par des acteurs impeccables (dont Ulrich Tomsen, découvert dans Festen), Adam's Apples est une gâterie empoisonnée réjouissante de subversion. O. L. F."THE PASSENGER" Sur la route. Kohji, jeune Japonais un peu paumé, est livré à lui-même. Par amour, il s'improvise tueur à gages le temps d'une mission qui le mènera du Japon au Canada. Pour son premier long métrage, le photographe François Rotger signe un polar sombre, à peine éclairé par quelques moments d'humour décalé. Grâce à une mise en scène maîtrisée, il tient son histoire avec précision jusqu'au dénouement inéluctablement tragique. O. L. F."VAGUES INVISIBLES"Polar contemplatif. Cinquième film du Thaïlandais Pen-ek Ratanaruang, à l'univers singulier, toujours oscillant entre tragique et burlesque. Pour cette fuite d'un truand dont la tête est mise à prix, on retrouve Christopher Doyle, directeur de la photo attitré de Wong Kar-waï. Ses images aux tons ocre imposent un climat crépusculaire envoûtant. Reste un scénario parfois confus, aux longueurs récurrentes. O. L. F."CALL ME AGUSTINO"Chagrins bobos. Les déboires sentimentaux de Jeanne Balibar et Hélène Fillières dans Boboland, filmés par Christine Laurent. Le type même du film français abscons, élitiste, nombriliste. O. L. F.

latribune.fr

26 Sept 2008, 6:43

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