SM + Les banques épongent la moitié de la dette de Girodet

Etranglé par un endettement long terme de près de 68 millions de francs et par la surcapacité de production de son usine de teinture, le groupe textile ardéchois accumulait les revers depuis 1992. L'an dernier encore, malgré un chiffre d'affaires quasi étale à 160,6 millions, ses pertes ont atteint 9,78 millions, contre 0,9 million en 1995. « Sur fond de baisse des prix, nos performances à l'export [Ndlr : + 38 %] n'ont pu compenser la chute du marché français au dernier trimestre, accentuée par les grèves du transport », explique son président, Jean-Michel Girodet. Augmentation de capital. Ce dernier vient enfin de conclure la renégociation de la dette de son groupe engagée depuis trois ans. Ses cinq principales banques ont accepté d'abandonner 34,9 millions de créances au vu d'un plan de relance qui prévoit un rapprochement avec un industriel portugais de la teinture-gravure, Fitom. Girodet a noué des liens de partenariat l'an dernier avec Fitom (25 millions de chiffre d'affaires). Girodet a déjà délocalisé au Portugal la fabrication de ses échantillons de collection et la préparation des teintures de tissu. Il a créé avec Fitom un réseau commercial sur la péninsule ibérique. Le rapprochement, en cours d'ingénierie, se fera par augmentation de capital avec échanges d'actions à l'issue desquels Girodet détiendra 51 % de Fitom et cette dernière environ 20 % de Girodet. Parallèlement, Girodet vient de céder sa filiale de teinture SA Teint (40 salariés) au tisseur ardéchois Chrismatec. Une opération qui ramène son endettement à 29 millions (pour 36 millions de fonds propres), tout en lui laissant 6 millions net de cession. Enfin il met un terme sur son site à une petite activité tissage qui employait onze personnes. Equilibre. Cet abaissement drastique des charges fixes, ajouté à la réduction par deux des frais financiers (tombés à 1,8 million par an), devrait permettre d'équilibrer les comptes dès cette année - malgré une érosion de 2,5 % des ventes au premier semestre -, mais surtout jouer à plein en 1998. De quoi espérer relancer le titre tombé à 26 francs, après avoir plafonné à 44,5 francs cette année. Michel Texier, à Lyon
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