Paris franchit les 2.900 points

La Bourse de Paris s'est offert hier son vingt-neuvième record historique depuis le début de l'année et a franchi la barre des 2.900 points. La remonté du dollar, déjà amorcée la veille, la bonne tenue de Wall Street et l'afflux important de liquidités ont en effet soutenu le marché. En hausse de 0,27 % à l'ouverture, l'indice CAC 40 a affiché un gain de 2 % une bonne partie de la séance pour s'envoler de 3 % à la clôture à 2.944,4 points. Depuis le début de l'année, le Palais Brongniart enregistre une performance de 27,1 %. Les « valeurs dollar » ont bénéficié de la fermeté du billet vert. L'action Michelin a terminé en tête des plus fortes hausses du règlement mensuel avec une progression de 7,1 % à 378,10 francs, Esso s'adjugeant de son côté 5,7 % à 550 francs. Le titre Schneider (+ 6,1 % à 331,90 francs) a quant à lui monté sur des rumeurs de rapprochement avec Siemens dans les activités à haute tension. RM : 10,46 milliards échangés. Le volume a encore été important avec 10,46 milliards de francs sur le règlement mensuel dont 8,43 milliards sur l'indice de référence. Plusieurs applications réalisées dans l'après-midi et le détachement d'un coupon L'Oréal, Usinor, Générale des Eaux, Lagardère, Pinault-Printemps-Redoute et Rexel ont aussi contribué à la hausse de la cote. Sur le Matif, le contrat notionnel à échéance septembre a progressé de 20 centièmes à 129,42. L'indice phare de Paris a franchi le seuil de résistance de 2.930 points et les 3.000 points semblent désormais à portée de main. Le marché français bénéficie d'un afflux de liquidités lié au paiement des dividendes et au prochain remboursement de l'emprunt Balladur (quelque 91 milliards le 16 juillet) qui devait se placer dans l'offre publique de vente de France Télécom. Jacques-Antoine Bretteil, membre du directoire d'International Capital Gestion considère pour sa part qu'« avec un tel mouvement de panique à l'achat qui ressemble fort à une bulle financière, il n'y a plus de prix, et encore moins un plancher ou un plafond à la Bourse de Paris ». Retour de bâton à la rentrée. Selon Patrick Leguil, directeur de la recherche chez Transbourse, « cette invasion de liquidités, dont une dizaine de milliards de francs est imputables à la reprise des opérations financières [ Ndlr : OPA de la Compagnie Bancaire sur Cardif et UFB-Locabail, rachat des minoritaires de Rhône-Poulenc Rorer par sa maison mère] et la hausse des autres places étrangères a dopé Paris ». Mais Patrick Leguil n'exclut pas un retour de bâton à la rentrée, le gouvernement ayant repoussé à cette date les grandes décisions, notamment en matière de fiscalité. C'est pourquoi, explique-t-il, « nous sommes dans un marché à deux vitesses avec un vif regain d'intérêt pour toutes les valeurs internationales au détriment des valeurs domestiques ». Transbourse fixe désormais un objectif de 3.400 points au marché parisien, estimant que celui-ci pourra être touché si les taux restent à leur niveau actuel et que la croissance bénéficiaire est au rendez-vous en 1998. P. Mo.
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