COMME à chaque fin de trimestre, de semestre et d'année, les professionnels du marché des capitaux observent le palmarès du classement des banques les plus actives sur le marché des émissions. Trois grandes institutions se disputent, comme tous les ans, les premières places sur le marché du franc et de l'euro-franc. Il s'agit, dans l'ordre, de la Société Générale, de la BNP et de la Caisse des dépôts et consignations, sur le franc domestique. Sur le marché international du franc, c'est la CDC qui vient en tête, suivie de la BNP et enfin de la Société Générale. Mais, de l'aveu même des professionnels, la distinction, à l'aube de la monnaie unique, entre marché domestique et euro-domestique a de moins en moins de sens. Certains emprunts domestiques sont largement souscrits par des investisseurs étrangers. Cela a été le cas, par exemple, des émissions de la Cades, chargée de combler le « trou de la Sécu ». Au contraire, certains emprunts en francs émis sur le marché international des capitaux ont trouvé une majorité de preneurs dans l'Hexagone. Et bien sûr, cette distinction n'aura plus cours après la mise en place de la monnaie unique. D'ici là, le Trésor français imitera-t-il son homologue italien, en sollicitant les marchés de capitaux des devises qui seront incluses dans l'euro ? Sans doute pas. Le Trésor, dont la dette était possédée, il y a quelques années, à hauteur de 30 % par des étrangers, est déjà connu sur les marchés internationaux. Et ne cherche pas forcément à être dépendant des étrangers, qui peuvent sortir inopinément... L. J. B.

latribune.fr

26 Sept 2008, 0:29

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