CHINE + Les Bourses asiatiques attendent Hong Kong la rouge

Les valeurs liées à Hong Kong et à la Chine, cotées à la Bourse de Singapour, ont modérément baissé hier, au lendemain du retour de l'ancienne colonie britannique sous souveraineté chinoise. Les observateurs du marché s'étaient tournés vers Singapour en raison d'une fermeture de cinq jours de la Bourse de Hong Kong, où une fièvre spéculative avait porté l'indice Hang Seng à un niveau record à 15.196,79. Le dernière séance sous le statut « colonial » s'est soldée, vendredi, par une hausse de 0,5 % du marché (+ 13 % depuis le début de l'année). « Pour les marchés, la rétrocession est un non-événement », indiquait hier un opérateur à Singapour. Les valeurs immobilières se sont toutefois repliées à la suite de l'annonce par le nouveau chef de l'exécutif de Hong Kong, Tung Chee-hwa, de mesures pour enrayer la spéculation immobilière. Très attendu, son discours a évoqué le lancement d'un plan sur dix ans afin de surmonter la pénurie chronique de logements avec, pour objectif, l'accession à la propriété pour 70 % des ménages et la construction de 85.000 logements par an. Rétrocession sans panique. Par ailleurs, les échanges ont considérablement baissé avec la fin de la fièvre entourant les « red chips » (les titres de la Chine populaire) lors du retour de la souveraineté chinoise sur le territoire de Hong Kong. Les actions Henderson Land Development, la seule société de Hong Kong cotée à la Bourse de Tokyo, ont perdu 9 yens à 991 yens après l'annonce du plan anti-spéculation. Les analystes s'attendent à ce que les fonds chinois tirent vers le haut le marché de Hong Kong, afin d'assurer un bon début à la nouvelle souveraineté chinoise mais ils n'excluent pas une correction ensuite. Les marchés de l'Asie-Pacifique ont appréhendé la rétrocession sans panique : la plupart des analystes régionaux ont écarté tout impact immédiat. « L'événement était anticipé depuis longtemps », a déclaré un courtier d'une société d'investissement américaine à Djakarta. A Taiwan, on est un peu plus inquiet, car le Premier ministre chinois, Li Peng, a profité de l'occasion pour enjoindre l'île de suivre un jour le même chemin que Hong Kong. Dans la communauté financière, on s'inquiétait hier de la publication d'articles de presse évoquant le risque couru par les banques et les maisons de titres de Taiwan de devoir procéder à un nouvel enregistrement de leurs filiales à Hong Kong, avec d'éventuelles tracasseries administratives. Hier, la Commission des opérations de Bourse de Taipei a annoncé la suppression d'un règlement interdisant aux sociétés cotées à Taiwan de l'être simultanément sur d'autres Bourses. Un pas sur la voie de la conciliation envers les voisins de Hong Kong, pour renforcer les synergies locales. Avec AFP et Bloomberg
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