Le compte principal, nerf de la guerre pour engranger des revenus

Les statistiques qui s'égrènent sur les ouvertures de comptes doivent être douces aux oreilles des patrons de banques. Car depuis la fin des années 90 où d'aucuns portaient aux nues le modèle bancaire allemand qui voulait faire table rase de la banque de détail, les choses ont bien changé. Le fameux modèle s'est vite transformé en une bévue monumentale.Aujourd'hui les banques d'outre-Rhin souffrent gravement de leur piètre implantation sur le marché des particuliers et ne parviennent pas à ébranler la toute-puissance des caisses d'épargne et des Landesbanken auprès de cette clientèle. Depuis plusieurs années le mot d'ordre est à la banque de détail au sein des banques françaises. D'autant plus qu'avec le rachat du Crédit Lyonnais, le Crédit Agricole détient 30 % de parts de marché de la banque de détail. Certes, pas un établissement ne pourra faire vaciller cette forteresse, mais il n'est pas question pour autant de baisser les bras.Chaque client gagné représente une source de marge d'intérêt et de commission. Ce qui, sur la durée, assure une récurrence des revenus des banques et permet de compenser les périodes de blues sur les marchés financiers. Mais un tel scénario n'a vraiment de sens que si les banques réussissent à capter le compte principal d'un nouveau client. Si celui-ci se contente de domicilier dans un établissement un compte secondaire, voire tertiaire... les espoirs de gains s'envolent. La domiciliation du compte principal, c'est bel et bien le nerf de la guerre. Mais, sur ce chapitre-là, les banques restent muettes pour ne pas dévoiler leurs batteries vis-à-vis de la concurrence.À la Société Générale, on indique toutefois " que la part des comptes inactifs reste modeste ". Une chose est sûre, la bataille que se livrent les banques pour accroître le nombre de leurs clients les poussent à offrir des services de plus en plus sophistiqués. Il suffit de se transposer au Royaume-Uni où les banques font payer à prix d'or des services de faible qualité pour s'en rendre compte.
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