Pas de tabou en cas de privatisation de WestLB

La région de Rhénanie du Nord-Westphalie, actionnaire de 38 % du capital de WestLB, la troisième banque publique allemande, ne voit pas d'inconvénient à une reprise dans le futur de sa participation par des grandes banques européennes ou des fonds d'investissements privés. Le ministre des Finances du Land, Helmut Linssen , l'affirme ce matin dans une interview publiée par notre confrère Handelsblatt.Si la banque de Düsseldorf devait tomber en partie dans l'escarcelle d'acteurs privés, ce serait une nouvelle brèche dans le paysage bancaire allemand, où se dresse une ligne Maginot entre banques publiques, privées et coopératives. Déjà l'an dernier, un tabou a été levé avec la cession de 27 % de la banque régionale HSH Nordbankau fonds américain JC Flowers. Le groupement des caisses d'épargne régional n'avait pas fait jouer en l'espèce son droit de préemption. Celui des caisses de la Rhénanie le ferait-il demain, étant majoritairement actionnaire de WestLB ?En tout état de cause, Helmut Linssen indique que le Land veut se donner du temps avant de céder sa participation. Même si, lourdement endetté, l'État régional a un besoin rapide d'argent frais. Le prix de cession devrait dépendre du retour durable de la rentabilité de WestLB, contrainte de revoir son modèle d'activité après la perte de la garantie d'État.
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