Bombay en passe d'ouvrir son capital

La Bombay Stock Exchange (BSE), la plus ancienne Bourse d'Asie, dont les origines remontent à 1875, estcontrainte de se moderniser.Concurrencée par la New Stock Exchange, plus dynamique et qui est apparue en 1993, la vieille dame va devoir troquer son statut de Bourse mutualiste dans laquelle les brokers membres avaient des parts pour celui d'une société à part entière.PRESELECTION DE PARTENAIRESDéjà évoquée cet automne, cette mutation devrait, selon la BSE, être finalisée au plus tard d'ici le mois de mai 2007, et se traduire d'une part par la cession de 25 % de son capital au public via une introduction en Bourse et, de l'autre, par la vente de 26 % supplémentaires à des actionnaires stratégiques. À ce sujet, la BSE a d'ores et déjà fait une présélection de partenaires susceptibles de l'intéresser. Celle-ci inclut le London Stock Exchange, le Nasdaq, la Deutsche Börse, le New York Stock Exchange et la Bourse de Singapour. Pour l'heure, aucune préférence n'a filtré de l'antre de la BSE. Et si, cet automne, certaines rumeurs laissaient entendre que le NYSE semblait le plus avancé dans les négociations, rien ne paraît encore joué.Pour Eric Mookerjee, responsable de Shanti Gestion, " le partenaire idéal devrait être celui qui est le plus à même de faire progresser la BSE sur le marché de dérivés ". De ce point de vue, la Deutsche Börse, compte tenu de sa participation dans la plate-forme de dérivés Eurex, pourrait être un bon candidat. Mais il ne s'agit là que d'une piste. D'autant que le quotidien Business Standard évoquait, pour sa part vendredi, la possibilité pour la BSE d'avoir plusieurs investisseurs stratégiques - trois au maximum - à son tour de table.OUVERTURE DU MARCHECette évolution intervient alors que le marché indien s'ouvre de plus en plus. Le mois dernier, l'autorité des marchés financiers a indiqué qu'elle autoriserait les investisseurs étrangers à prendre jusqu'à 49 % du capital des opérateurs boursiers et des sociétés de conservation et de compensation de titres, à condition toutefois que la vente se répartisse entre investisseur étranger direct (26 %) et institutionnels étrangers (23 %). En revanche, aucun investisseur individuel ne devra directement ou indirectement acquérir ou détenir plus de 5 % du capital en actions d'une Bourse agréée.De nouvelles règles sont également attendues dans les semaines à venir pour définir les contours de l'investissement étranger dans les marchés de matières premières. Il en existe deux : le Multi Commodity Exchange (MCX) et le National Commodity and Derivatives Exchange (NCDEX), dans lesquels Fidelity et Goldman Sachs ont respectivement pris 9 et 7 % du capital.
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