Newedge, un nouveau leader du courtage

C'est parti ! Newedge, né de la fusion des activités de courtage sur les marchés dérivés organisés de Fimat (groupe Société Générale) et de Calyon Financial, est sur les rails. Ce courtier, qui intervient sur des marchés en pleine expansion, est opérationnel depuis hier. Le projet de fusion avait été dévoilé en juillet dernier. Newedge, détenu à parité par la Société Générale et Calyon, intervient sur tous les marchés organisés de produits dérivés : options, contrats à terme de produits financiers (futures) et de matières premières, mais aussi sur certains contrats de gré à gré. Newedge assure l'exécution des ordres mais aussi la compensation des opérations.L'union faisant la force, le courtier devrait se hisser, selon le communiqué publié hier, au premier rang mondial dans son domaine d'activité. Newedge permettra à sa clientèle d'avoir accès à plus de70 marchés dans le monde, avec 3.000 collaborateurs répartis dans 25 pays. Philippe Collas, directeur général adjoint de la Société Générale en charge de la gestion d'actifs et des services aux investisseurs, voit plusieurs avantages à un tel rapprochement, dont il a été le principal artisan. " Grâce aux volumes traités nous pouvons offrir une meilleure liquidité à la clientèle, une rapidité d'accès aux marchés inférieure à une seconde. Avec cette opération, nous participons au mouvement de consolidation entre les acteurs intervenant sur ces marchés. Il a commencé voici trois ans. Aujourd'hui, il n'existe plus ou presque d'intervenants de taille moyenne ", explique Philippe Collas. Il faut reconnaître que, au fil des ans, la réduction des commissions de courtage a encouragé les mariages. Mais cette opération est aussi une réponse directe aux grandes manoeuvres boursières qui ont abouti aux fusions récentes de Nyse et d'Euronext, puis du Chicago Mercantile Exchange (CME) et du Chicago Board of Trade. Pour jouer dans la cour des grands, Fimat et Calyon se devaient de réagir.FORCE DE FRAPPE Hormis un accroissement considérable de la force de frappe des deux maisons, l'autre atout de cette fusion réside, selon Philippe Collas, " dans les synergies de revenus qu'elle va générer ". Il les chiffre à environ 100 millions d'euros par an, alors que le volume des commissions perçues devrait atteindre 1,5 milliard de dollars. Si Newedge, dirigé par Christian Blanc (ex-patron de Fimat), répond aux attentes de ses deux actionnaires, une introduction en Bourse est prévue dans un délai de 18 à 24 mois.
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