Nyse-Euronext veut grossir sur les options

L'action Nyse-Euronext a bien réagi aux rumeurs relayées " La Tribune " du 10 janvier) par le Wall Street Journal selon lesquelles la Boursetransatlantique serait en discussions pour racheter l'American Stock Exchange (Amex). Après avoir perdu plus de 10 % depuis le début de l'année et près de 30 % depuis sa première cotation, le 4 avril 2007, l'action a rebondi de 2,70 % à 54,10 euros hier à Paris tandis que le CAC 40 abandonnait 0,64 %.Plutôt que de s'inquiéter du coût de l'éventuelle opération, pour l'instant estimé à 350 millions de dollars (239 millions d'euros) et malgré l'absence de confirmation officielle, les investisseurs saluent la volonté du groupe désormais dirigé par Duncan Niederauer de se renforcer sur le très lucratif marché américain des options, devenu un enjeu majeur. Segment boursier le plus dynamique des États-Unis, le marché des options cotées a vu son volume d'échange augmenter de 41,2 % en 2007. Ce rythme de hausse, le plus rapide depuis 2000, tient au grand retour de la volatilité sur les marchés financiers.Créée en 1842 et un temps mariée au Nasdaq, l'Amex n'occupe plus qu'une position symbolique sur le marché des actions américaines et a perdu beaucoup de terrain sur celui des ETF, fonds indiciels cotés, qui a longtemps fait sa force.UN RETARD A COMBLEREn revanche, la petite Bourse détient une part de marché d'environ 7 % sur les options cotées (selon le dernier pointage de la chambre de compensation (OCC-Option Clearing Corporation), qui viendront s'ajouter - si la transaction se fait - aux 16 % déjà détenus par Nyse- Euronext, via sa filiale PacificExchange. Néanmoins, cette nouvelle acquisition ne suffira pas à combler tout à fait le retard de la Bourse de New York. Les leaders du marché demeurent le CBOE (Chicago Board Options Exchange), avec 30 % de parts de marché et l'ISE (International Securities Exchange) et ses 28 % dont la Bourse allemande vient de faire l'acquisition pour 2,8 milliards de dollars (1,9 milliard d'euros).Nyse-Euronext se doit de réagir pour maintenir son avance sur le Nasdaq, son éternel rival, qui vient également de signer une entrée remarquée sur les options. Le numéro deux américain a fait l'acquisition de la Bourse de Boston (5 % de part de marché) et de celle Philadelphie (14 %).
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